(CercleFinance.com) - Pierre Novarina, directeur général adjoint et directeur financier de Tourpargel, revient pour Cercle Finance sur le chiffre d'affaires annuel publié mercredi et sur la stratégie du groupe.

Cercle Finance: Pouvez-vous nous décrire les activités de Toupargel?

Pierre Novarina: Toupargel est spécialisé dans la livraison à domicile de produits alimentaires et les Surgelés, métier historique, représentent 90 à 95% de l'activité globale du groupe, opérée à l'échelle nationale.

Quant à l'activité Frais&Epicerie, autrement baptisée 'Place du Marché' et lancée en 2002, elle concerne uniquement, pour le moment, le quart nord-est de la France.

Le groupe compte 3500 collaborateurs et près de 1,2 million de clients particuliers, dont environ 80% habitent en zone rurale et un sur deux est à la retraite.

Il dispose de 34 centres d'appel ainsi que de 115 agences de livraison. Soulignons que les clients fidélisés commandent des produits Toupargel environ six à sept fois par an, tandis que le panier moyen s'élève à 50 euros TTC.

Par ailleurs, six centres de téléprospection et des prospecteurs en porte-à-porte se chargent de démarcher de nouveaux clients. Le groupe organise également des opérations de partenariat avec des entreprises qui ciblent le même type de clientèle.

En France, le marché annuel du surgelé représente 5,8 milliards d'euros. 3,5 milliards d'euros sont captés par la grande distribution, 1,2 milliard d'euros par les magasins spécialisés et un milliard d'euros par le Home Service, dont Toupargel est leader. Le groupe affiche 34% de part de marché sur ce dernier segment.

CF: Quels commentaires apportez-vous sur le chiffre d'affaires 2010?

PN: Toupargel a annoncé mercredi soir un chiffre d'affaires de 351,4 millions d'euros pour l'ensemble de l'exercice 2010, en repli de 2,1%. Au quatrième trimestre, le revenu du groupe accuse une baisse de 2%, à 98,3 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires annuel de l'activité 'Surgelés' a reculé de 2,6% à 331,1 millions d'euros. Quant au panier moyen, il a progressé de 1,2% à 47,2 euros, mais le nombre de commandes a baissé de 3,5%.

Le chiffre d'affaires du pôle 'Frais&Epicerie' a augmenté de 5,6% à 20,3 millions d'euros, du fait essentiellement de la hausse de 4,8% du panier moyen à 53,7 euros et porté par l'extension de la gamme des produits.

Les conditions météorologiques ont peu impacté l'activité au quatrième trimestre, sauf dans le nord de la France sur la période avant Noël.

Une autre raison explique la baisse de l'activité. Pour rappel, Toupargel a acquis Agrigel en 2003 et en ont découlé d'importantes restructurations, telle que la fusion des réseaux commerciaux.

Aujourd'hui, nous avons franchi beaucoup d'étapes mais cette opération a pesé sur l'activité.

Mentionnons aussi l''effet crise', expliquant notamment la moindre création de clients.

CF: Quelles sont vos ambitions pour cette année?

PN: 2011 sera marqué par l'achèvement de l'organisation du groupe en matière de livraison.

D'autre part, un plan stratégique baptisé Cap 2013 a été initié et Tourpagel continuera cette année de suivre les axes définis.

Ainsi, le territoire a été divisé en différentes zones de chalandise, avec des équipes attitrées, dans le but d'optimiser la livraison.

De plus, la zone de livraison de l'activité 'Frais&Epicerie' va être étendue et le nombre d'agences dédiées augmentera. Nous tablons donc sur 10 à 15 créations cette année. D'ici fin 2014, toute la moitié est du pays sera couverte.

Dans le quart nord-est, notre objectif consiste à mutualiser les livraisons de produits frais et de surgelés.

Par ailleurs, le groupe a pour ambition de développer la vente par Internet. Le site marchand a été lancé en mars 2010 pour les Surgelés et celui pour 'Place du Marché' au début de l'année précédente. Maintenant, il s'agit de les faire monter en puissance.

Aujourd'hui, ces deux sites contribuent respectivement pour 1 et 2% au chiffre d'affaires.

CF: Etudiez-vous la possibilité de réaliser des acquisitions?

PN: Clairement, rien n'est envisagé pour l'heure par Toupargel. L'expansion à l'international ne compte pas parmi les problématiques à l'ordre du jour.

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