(BFM Bourse) - Le ministre de l'Économie a déclaré sur BFMTV-RMC qu'il "prenait au sérieux" le projet de la major pétrolière de choisir New York comme place de cotation principale au détriment de Paris. Le membre de l'exécutif estime qu'une telle décision ne doit pas avoir lieu.
L'annonce de Totalenergies n'envoie évidemment pas un bon signal sur l'attractivité de la France, et de l'Europe plus largement.
La major pétrolière a, via la voix de son PDG, Patrick Pouyanné, indiqué la semaine dernière qu'elle réfléchissait à faire de la Bourse de New York sa place de cotation principale au détriment de celle de Paris. Le groupe compte se rapprocher ainsi de ses actionnaires d'Amérique du Nord, une base actionnariale représentant près de 50% de capital, et qui monte en puissance, au contraire des investisseurs européens.
Le groupe n'a pour le moment pas de cotation à New York. Patrick Pouyanné doit rendre d'ici à septembre prochain des travaux sur cette réflexion.
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Une décision qui serait "grave"
Interrogé sur la réflexion du groupe pétrolier ce jeudi sur BFMTV-RMC, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire a assuré la "prendre au sérieux". Le locataire de Bercy a affirmé être "là" pour que "cela n'ait pas lieu", car une telle décision serait "grave".
Actant que disposer d'un géant pétrolier était "un atout" pour la France, Bruno Le Maire a assuré qu'il était "important de garder le siège social de Total en France" ainsi que "la cotation principale de Total en France".
"Est-ce que l'intérêt supérieur de la nation est de garder le siège social de Totalenergies en France et la cotation principale de Total en France? Oui. Donc je me battrais pour cela", a poursuivi le ministre.
Union des marchés de capitaux
Rappelons que Totalenergies avait bien précisé qu'il n'était pas question de déplacer son siège social hors de France.
Bruno Le Maire estime, par ailleurs, que ce débat sur la cotation principale du groupe pétrolier peut être "dissocié" de celui portant sur une taxation des rachats d'actions, une forme de retour à l'actionnaire que Totalenergies utilise beaucoup, comme la plupart des majors pétrolières.
Le dirigeant politique assure que le problème de Totalenergie porte surtout sur la recherche de "financements" en Europe. D'où la nécessité, selon Bruno Le Maire, de mettre en place l'union des marchés de capitaux en Europe, de sorte "à lever des sommes beaucoup plus importantes à l'échelle européenne pour (ses) activités de transition énergétique". Une telle initiative pourrait, selon lui, amener le groupe à renoncer à une cotation principale à New York.
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