(BFM Bourse) - Le groupe de technologies et de défense recule nettement à la Bourse de Paris après que le Serious Fraud Office a lancé une investigation suspectant le groupe de corruption et de versements de pots-de-vin. Ce qui met sous pression la société en Bourse. La société conteste
Thales se distingue d'une mauvaise façon à la Bourse de Paris, ce vendredi. Au sein d'un CAC 40 en légère baisse (-0,50%), le groupe de technologies et de défense accuse de très loin la plus forte baisse de l'indice parisien. L'action Thales dévisse ainsi de 6,5% vers 11h05.
Ce recul survient après que le Serious Fraud Office (SFO), une agence britannique chargée de l'enquête et de la poursuite des cas de graves de fraude, a annoncé avoir lancé une investigation contre le groupe, jeudi soir. L'agence suspecte Thales de corruption et de versements de pots-de-vin.
"Nous allons étudier ensemble et rigoureusement toutes les pistes possibles dans le cadre de notre enquête sur ces graves allégations", a commenté le directeur du SFO, Nick Ephgrave.
Les enquêteurs du SFO mènent dans cette optique une enquête conjointe avec le Parquet national financier (PNF) français.
>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading
Un risque difficile à évaluer
. "Thales confirme que le Parquet National Financier (PNF) en France et le Serious Fraud Office (SFO) au Royaume-Uni ont ouvert une enquête concernant quatre entités du Groupe en France et au Royaume-Uni, dans le cadre de l’exécution d’un contrat en Asie", a réagi la société dans un communiqué.
"Thales conteste les allégations portées à sa connaissance", a-t-elle ajouté. "Le groupe coopère pleinement avec le PNF en France et le SFO au Royaume-Uni. Thales se conforme à toutes les réglementations nationales et internationales", a conclu l'entreprise.
Cette annonce fait suite à des perquisitions menées en juin dans les bureaux de Thales en France, en Espagne et aux Pays-Bas, bien qu'aucun lien officiel n'ait été établi entre ces perquisitions et les enquêtes désormais officielles du SFO et du PNF, note Jefferies.
"À ce stade, le contrat concerné faisant l'objet de l'enquête reste inconnu, ce qui rend difficile toute évaluation potentielle du risque. Nous nous attendons à une pression sur les actions Thales aujourd'hui en raison de cette annonce", a poursuivi la banque dans une note publiée avant l'ouverture du marché.
"Difficile à ce stade de quantifier le risque financier associé à cette annonce. Elle devrait en revanche pénaliser l’image du groupe et créer un facteur d’incertitude à court terme", écrit de son côté Invest Securities.
Le groupe aéronautique Airbus avait fait l'objet, par le passé, d'une enquête menée conjointement par le SFO, le PNF, ainsi que le département de la Justice (DoJ) américain, et qui accusait l'entreprise de faits de corruption commis entre 2004 et 2016.
Airbus avait mis fin à ces poursuites en 2020, en passant des accords avec les trois autorités au prix d'amendes de 3,6 milliards d'euros (dont 2,1 milliards d'euros versés au Trésor public français).
Recevez toutes les infos sur THALES en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email