PARIS (Reuters) - Thales déclare qu'il pourrait procéder à des opérations de croissance externe cette année, après un exercice 2007 qui a confirmé le retour à la croissance du groupe d'électronique de défense.
"Le pari de Thales d'un retour à la croissance est réussi", a déclaré le P-DG du spécialiste de l'électronique de défense, Denis Ranque, lors de ses voeux à la presse.
Le dirigeant n'a pas communiqué de données chiffrées. Le groupe publiera son chiffre d'affaires 2OO7 le 12 février et ses résultats le 7 mars.
Précédemment, la direction avait déclaré s'attendre à un chiffre d'affaires consolidé supérieur à 12 milliards d'euros et à une marge opérationnelle supérieure à 7,5%.
Denis Ranque a seulement précisé que les résultats de l'an dernier seraient conformes aux prévisions et indiqué qu'il n'excluait pas que son entreprise effectue des rachats de sociétés pour conforter son développement.
"Nous aurons les moyens d'effectuer des acquisitions en 2008, notre position en cash nous laisse davantage de marge de manoeuvre qu'à la même époque de l'année dernière. Mais nous faisons des acquisitions quand elles procurent des synergies importantes", a-t-il dit.
Selon lui, les trois principaux secteurs sur lesquels Thales est présent - l'aéronautique, la défense et la sécurité - peuvent être concernés.
Vers 13h30 GMT, le titre Thales reculait de 5,35% à 35,00 euros, après avoir touché un plus bas de 34,77 euros dans la matinée, en ligne avec l'indice CAC 40 (-5,5%).
PAS DE NOUVEAUX PROJETS AVEC ALCATEL-LUCENT
Au sujet du scénario de rapprochement évoqué il y a quelques mois entre Thales et Safran, Denis Ranque a souligné qu'il était logique pour son groupe d'avoir examiné cette possibilité.
"Nous nous sommes rendus compte que les conditions n'étaient pas réunies donc nous avons refermé le dossier et nous sommes quittés bons amis", a-t-il dit.
Le P-DG a également écarté la possibilité d'un renforcement de sa coopération avec Alcatel-Lucent alors que Thales a hérité en 2007 de ses activités spatiales: "Si j'y pensais, je ne le vous dirais pas. Et comme je n'y pense pas..".
Alcatel-Lucent est à ce jour le premier actionnaire de Thales avec une participation de 21%. Ces derniers mois, le groupe franco-américain a éprouvé de réelles difficultés à convaincre les marchés du bien-fondé de son modèle transatlantique.
Denis Ranque a ajouté que qu'il ne voyait pas de retournement de cycle dans l'aéronautique et affirmé que Thales était peu exposé au dollar, précisant que moins de 10% du chiffre d'affaires était directement soumis aux fluctuations du billet vert et 15% indirectement.
A cet égard, Thales envisage de poursuivre son plan d'économies "Optimum" dont les coûts devraient représenter 0,5 à 0,7% du chiffre d'affaires.
"Nous abordons 2008 avec une très grande confiance", a-t-il insisté, avant de revenir sur le début de l'année.
En janvier, Thales a remporté un contrat d'équipement pour le cockpit du futur A350 d'Airbus. Ce succès devrait permettre au groupe de dégager un volume d'activité de deux milliards d'euros sur 20 ans.
Matthias Blamont
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