PARIS (Reuters) - L'Agence spatiale européenne (ESA) compte entrer en négociations avec Thales Alenia Space et OHB pour le contrat des satellites Meteosat de troisième génération, un revers pour Astrium, la division spatiale d'EADS.
Lancée dans les années 1970, les satellites Meteosat fournissent des images numériques terrestres qui permettent à plusieurs bureaux météorologiques européens, parmi lesquels Météo France, d'établir leurs prévisions quotidiennes.
Le programme de troisième génération, dont l'enveloppe budgétaire a été fixée à 1,5 milliard d'euros, porte notamment sur l'assemblage de six satellites dont quatre "imageurs" et deux sondeurs atmosphériques. Leur entrée en service est prévue à partir de 2016.
"Les deux offres (d'Astrium et de Thales-OHB) ont été jugées 'bonnes' techniquement et leur montant est resté inférieur à l'enveloppe financière prévue. Pour autant, compte tenu d'un prix inférieur, le bureau d'évaluation des offres a recommandé que des négociations contractuelles soient engagées avec Thales Alenia Space France", a expliqué l'ESA dans un communiqué.
L'Agence a ajouté qu'une décision finale serait probablement rendue en juin.
L'action OHB a gagné 6,59% à 17,8 euros vendredi à la Bourse de Francfort. A Paris, Thales a avancé de 0,64% à 29,65.
Thales Alenia Space, coentreprise entre le spécialiste de l'électronique de défense français Thales et l'italien Finmeccanica, est le partenaire historique de l'ESA. La société a déjà assuré la maîtrise d'oeuvre des deux premières familles de satellites Meteosat et s'est alliée à l'allemand OHB pour ce troisième appel d'offres.
Astrium, qui a perdu fin 2009 un appel d'offres pour une première tranche des satellites du système européen de géolocalisation Galileo au profit d'OHB, espérait un succès avec les satellites Meteosat.
Un porte-parole d'Astrium s'est refusé vendredi à tout commentaire.
La division d'EADS pourra néanmoins fournir des équipements au programme.
L'ESA exige que 60% du processus de contractualisation fasse l'objet d'une remise en compétition gérée par le maître d'oeuvre. Les lots seront notamment répartis en fonction de la part des investissements des pays européens participant au projet, l'Allemagne et la France étant les deux plus importants contributeurs, chacun à hauteur de 34%.
Matthias Blamont, édité par Dominique Rodriguez
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