PARIS (Reuters) - Thales confirme viser une croissance organique de son chiffre d'affaires de 6% en 2008 et estime que sa prévision de marge à 7,25% est réalisable mais prévient qu'il aura à passer une provision d'environ 60 millions d'euros dans ses comptes du deuxième semestre en raison du retard de l'A400M.

Le spécialiste de l'électronique pour la défense, l'aéronautique et la sécurité a publié un chiffre d'affaires en hausse de 7% à 8,3 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, avec un carnet de commandes en progression de 23% à neuf milliards d'euros.

Sur la période juillet-septembre, les ventes marquent une augmentation de 1% à 2,63 milliards d'euros, soit une croissance à taux de change et périmètre identiques de 8%.

"Dans un environnement économique et financier particulièrement heurté et incertain, marqué également par les retards de certains nouveaux programmes d'avions, ainsi que par les premiers signes de ralentissement du marché des rechanges aéronautiques, Thales bénéficie d'une dynamique qui reste porteuse", souligne le communiqué.

"L'objectif d'une croissance organique de 6% sur l'ensemble de l'année peut ainsi être confirmé."

"L'objectif d'EBIT (résultat opérationnel courant après charges de restructuration) d'au moins 7,25% des revenus sur l'ensemble de l'année 2008 demeure également réalisable, mais avant la prise en charge d'une provision pour perte à terminaison d'environ 60 millions d'euros qui devrait être enregistrée sur le deuxième semestre 2008 au titre du programme A400M et impacter à due concurrence le résultat opérationnel du groupe", a expliqué Thales.

L'entreprise doit fournir le système de gestion de vol (FMS) du futur avion de transport militaire construit par Airbus Military, division du groupe européen EADS. Le programme connaît néanmoins plusieurs difficultés de développement et enregistre un retard d'un moins un an.

Le P-DG de Thales, Denis Ranque, avait déclaré le 8 octobre que les prévisions de résultats 2008 étaient maintenues même s'il avait reconnu qu'ils constituaient un "défi" dans le contexte économique actuel.

Matthias Blamont, édité par Benjamin Mallet

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