(BFM Bourse) - Les deux groupes de défense montent en Bourse alors les présidents Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron ont annoncé un accord prévoyant la fourniture de l'avion de chasse à l'Ukraine allant jusqu'à 100 unités.

Dassault Aviation et Thales se distinguent à la Bourse de Paris, ce lundi 17 novembre.

L'avionneur prend 5% tandis que le groupe d'électronique et de défense s'adjuge 2,1%, signant la plus forte hausse du CAC 40 vers 11h20.

Les deux titres sont portés par les informations liées à la rencontre, ce lundi, entre le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et son homologue français, Emmanuel Macron.

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Un accord sur dix ans avec jusqu'à 100 Rafale

Le locataire de l'Élysée a accueilli Volodymyr Zelensky sur la base aérienne de Villacoublay ce lundi matin et les deux hommes ont noué un accord d'armement.

Les deux dirigeants ont, plus exactement, annoncé la signature d'une déclaration d'intention pour l'achat par Kiev d'un nombre maximum de 100 Rafale, de système de défense antiaérienne et de drones,, a rapporté l'AFP.

Dans le détail, cet accord se projette sur un horizon d'une dizaine d'années", prévoit de possibles contrats à venir pour "l'acquisition par l'Ukraine d'équipements de défense français" neufs: "de l'ordre de 100 Rafale, avec leurs armements associés", ainsi que d'autres armements, dont le système de défense aérienne SAMP-T nouvelle génération en cours de développement, des systèmes de radar et des drones.

L'avion de chasse Rafale est produit par Dassault Aviation et les équipements de Thales représentent entre 20% et 25% de la valeur du jet. Les systèmes de défense aériens SAMP-T, conçus par Eurosam, une coentreprise entre Thales et MBDA.

"Ce serait une bonne nouvelle pour Dassault et ses partenaires du programme Rafale (Safran et Thales ), ainsi que pour Thales grâce à la commande potentielle de SAMP/T", jugeait Jefferies dans une courte note publiée ce lundi matin, en réaction à des informations de presse sur cet accord.

Le financement en question ?

"La question du financement risque d'être soulevée et pourrait limiter la réaction (du marché, NDLR) jusqu'à ce que les commandes soient confirmées et les plans de financement dévoilés", ajoute néanmoins la banque.

"Il faudra voir dans quelle mesure l'Ukraine serait vraiment en mesure de commander des Rafale. Il y a quelques semaines, Zelensky avait choisi d'acheter des Gripen, de Saab, qui sont beaucoup moins chers et on s'est tous dit 'wahouh'. Mais l'optimisme est retombé depuis", tranche de son côté un analyste.

Volodymyr Zelensky avait signé une lettre d'intention le mois dernier en vue d'acquérir 100 à 150 exemplaires de l'avion de chasse de Saab à l'issue d'une visite diplomatique en Suède.

"Par ailleurs il y a toujours le sujet du budget de la défense en France pour ces deux groupes", poursuit l'analyste précédemment mentionné.

L'aléa politique en France, où le projet de loi de Finances pour 2026 fait actuellement l'objet d'âpres discussions au Parlement, pourrait retarder l'adoption d'une loi de finances et donc du budget de la défense pour 2026. Ce qui peut constituer une source d'incertitude pour le marché.

Fin août, Jefferies rappelait que le précédent budget (celui de 2025) avait été adopté avec un retard significatif, ce qui avait conduit à des prises de commandes assez "lentes" dans les activités de défense de Thales, au premier trimestre 2025. La France représentait, en 2024, un peu moins d'un quart des prises de commandes de Thales.