(BFM Bourse) - La récente nomination d'Axel Duroux à la direction générale de TF1 a toujours du mal à passer chez M6. Nicolas de Tavernost, le patron de la ‘Six', s'est longuement exprimé à ce sujet dans une interview parue ce lundi aux ‘Echos'. Pour rappel, le Groupe s'apprête à lancer une procédure en justice contre l'ancien président de RTL, qui est également membre du conseil de surveillance de M6 depuis février 2007.

« Chacun peut aller travailler où il veut. Simplement, lorsque l'on est membre d'un conseil de surveillance ou d'un conseil d'administration, il faut en respecter les règles. L'une de celles-ci est de signaler immédiatement un conflit d'intérêts, même potentiel. Tel n'a pas été le cas. Cela nous cause évidemment un grave préjudice. D'autant que je rappelle que le conseil de surveillance est l'organe le plus important d'une société dont les membres disposent d'informations privilégiées et qui définissent sa stratégie, orientent son exécution et l'approuvent », a déclaré Nicolas de Tavernost dans les colonnes du quotidien économique.

Côté performances, M6 s'attend à une baisse du chiffre d'affaires supérieure aux -11% enregistrés au premier trimestre, alors que le secteur continue d'être affecté par le déclin du marché publicitaire. Le patron de M6 a en revanche fait état d'un bilan satisfaisant concernant les autres activités du Groupe, évoquant notamment « un parcours sans faute » pour la chaîne W9 et « d'excellents résultats » sur Internet grâce au service M6 Replay.

Au chapitre des opérations financières, « des synergies avec Canal+ » ne sont pas exclues, a indiqué le PDG de M6, en réponse aux dernières déclarations du management de la chaîne cryptée au journal ‘Le Monde', sur un éventuel rapprochement avec une chaîne gratuite.