(BFM Bourse) - La semaine qui débute s'annonce cruciale pour le projet de fusion entre Suez et Gaz de France. Lundi dernier en effet Claude Guéant, le secrétaire général de L'Elysée, assurait que la décision sera prise "dans les quinze jours". Reste donc sept jours pour trouver un schéma qui puisse contenter toutes les parties, et résoudre en particulier la difficulté liée à l'écart de valorisation important entre Suez et GDF.

Il s'agit précisément de résoudre le problème épineux des parités d'échange, qui portaient en février 2006 sur 1 action Gaz de France plus un dividende exceptionnel de 1 euro pour toute action Suez apportée. Or l'écart entre les deux titres s'élevant à 5 euros, un dividende exceptionnel du même montant serait actuellement nécessaire pour convaincre les actionnaires de Suez, ce qui représente une somme de plus de 6 Milliards d'euros.

La solution envisagée serait la vente par Suez à EDF de sa filiale Distrigaz, que le groupe franco-belge s'est engagé à céder au lendemain de la fusion dans le cadre des contreparties exigées par Bruxelles, indiquent Les Echos ce lundi.

"Au lieu de se défaire de Distrigaz après sa fusion avec Gaz de France, Suez serait apparemment disposé à faire de cette cession un préalable", indique le journal, sachant qu'il aurait eu de toute façon à céder cet actif. Concrètement, cette idée pourrait prendre la forme d'un échange d'actifs entre le nouvel futur ensemble Suez-GDF et EDF, qui pourrait donner en contrepartie un droit de tirage sur son parc de production électrique.

Il reste à convaincre Nicolas Sarkozy, qui selon Les Echos a encore besoin de "quelques éléments pour bien appréhender la situation". Ainsi que le gouvernement belge et Bruxelles, sachant que Distrigaz, filiale de Suez, contrôle 85% du marché belge de la distribution de gaz.