(Cercle Finance) - Si le projet de fusion entre Suez et Gaz de France a obtenu sans problème au mois d'octobre le feu vert des autorités européennes de la concurrence, la question de la parité de fusion demeure le dernier obstacle, mais non des moindres, au rapprochement des deux sociétés.

Alors que l'écart entre les deux valeurs ne devrait pas dépasser 1 euro en théorie si l'on se réfère aux modalités proposées en février dernier (1 action GDF plus un dividende de 1E pour une action Suez), l'écart excède depuis longtemps 3E, ce qui pose la question du paiement d'un éventuel dividende supplémentaire, une solution qui n'a évidemment pas la préférence de Gaz de France, dont l'Etat est le premier actionnaire.

Pour sa part, Gérard Mestrallet, PDG de Suez a laissé entendre la semaine dernière que le groupe avait l'intention de relever le dividende exceptionnel versé aux actionnaires.

L'issue des tractations sera connue le 22 novembre, date à laquelle les conseils d'administration des deux groupes doivent se réunir. En attendant, Albert Frère, premier actionnaires de Suez, a expliqué au quotidien économique Les Echos que le montant du dividende devait être 'sérieusement revu à la hausse'. Dans le cas contraire, 'les actionnaires de Suez ne voteront pas la fusion en assemblée générale', prévient-il. Il justifie son opinion par l'évolution de la situation financière de Suez et de ses performances depuis l'annonce de la fusion.

Sauf contretemps, les assemblées générales devraient être convoquées entre Noël et le Nouvel An. A cet égard, on attend notamment en début d'après midi l'avis du tribunal de grande instance de Paris sur le référé intenté par le comité central d'entreprise européen de GDF.

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