(Cercle Finance) - Le fonds d'investissement américain Knight Vinke Asset Management, l'un des actionnaires de Suez, demande aujourd'hui dans une lettre publiée dans La Tribune au gouvernement de Dominique de Villepin de reconsidérer les termes actuels du projet de rapprochement entre Suez et Gaz de France.
'La structure du projet telle qu'elle est actuellement envisagée est à la fois défaillante dans son concept et profondément contraire aux intérêts de Suez', déclare Eric Knight, le président du fonds basé à New York, dans son courrier.
Knight Vinke se dit convaincu que l'actuel projet de fusion sous-valorise fortement le titre Suez, que l'offre de GDF évalue à 30,07 euros l'action, alors que le fonds américain aboutit à une valorisation moyenne de 40 euros (hors GDF) pour le groupe de services collectifs.
Revenant sur les synergies initialement évoquées, Knight Vinke estime que Suez pourrait générer des synergies 'bien plus importantes sur le marché du GNL par un rapprochement avec l'une des demi-douzaines d'autres partenaires potentiels'.
Le fonds privilégie pour sa part le scénario d'une offre publique d'achat à 40 euros l'action de Gaz de France sur Suez, financée par dette, et qui serait ensuite remboursée partiellement par des cessions d'infrastructures en Belgique et la vente d'autres actifs non stratégiques.
Cette opération, qui prévoirait également une scission des branches Suez Environnement et Suez Energie Services, permettrait de limiter la dette du nouvel ensemble à 14 milliards d'euros, précise Knight Vinke dans sa lettre ouverte adressée au Premier ministre.
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