(Cercle Finance) - Si aucune décision concernant une éventuelle fusion entre GDF et Suez ne devrait intervenir ce jeudi, le dossier entre en tout cas dans une nouvelle phase puisqu'il sera étudié aujourd'hui par l'Elysée.
Nicolas Sarkosy doit en effet passer en revue les options élaborées par Bercy et Matigon, souligne ce matin le journal Les Echos. Le président de la République doit rencontrer son Premier ministre, François Fillon ainsi que la ministre de l'Economie et des Finances , Christine Lagarde.
Trois options seraient privilégiées selon le quotidien financier, qui précise que deux d'entre elles conduiraient à l'abandon de ce projet, avec en corrolaire un rapprochement de GDF avec EDF ou tout simplement la possibilité pour le groupe gazier d'envisager d'autres rapprochements mais à plus long terme, notamment avec le groupe algérien Sonatrach.
Enfin la dernière option porterait sur un rapprochement de Suez et Gaz de France, comme semble le souhaiter les deux entreprises. Mais il faudra au préalable résoudre les problèmes de la parité de fusion, ce qui ne se fera pas dans les prochains jours.
De fait, dans le projet initial de février 2006, l'offre publique d'échange entre les deux groupes devait se faire sur la base d'une action GDF contre une action Suez plus un euro de dividende exceptionnel attribué aux actionnaires de Suez, de façon à garantir à l'État 34 % du capital du nouvel ensemble.
Or, depuis un an et demi, le cours des deux actions n'a cessé de diverger, ce qui obligerait l'Etat a verser un ' superdividende politiquement difficilement acceptable pour le gouvernement.
Dans une récente note, Citigroup estimait pour sa part que la solution la plus vraisemblablement retenue (car la moins compliquée) serait celle d'un échange d'action à parité avec un dividende exceptionnel de Suez, qui pourrait atteindre jusqu'à 4 ou 5 euros.
Le titre Suez recule de 0,26% à 42,3 euros et le titre GDF est en repli de 1,1% à 37,8 euros à la Bourse de Paris.
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