par Marie Mawad
PARIS (Reuters) - PSA Peugeot-Citroën estime que la restructuration du secteur automobile français doit se poursuivre, évaluant la surcapacité industrielle de ses fournisseurs en France à environ 40%.
"Il y a eu un véritable effet du pacte automobile comme amortisseur de la crise", a expliqué lors d'une conférence de presse Jean-Christophe Quémard, le directeur des achats du constructeur automobile, qui juge toutefois que ce n'est pas suffisant.
Le "pacte automobile" avait été signé en février dernier par PSA, Renault et des équipementiers, à l'initiative du gouvernement français et du ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, qui a encore appelé en octobre dernier la filière automobile à davantage de solidarité pour faire face à la crise.
"Il va falloir que la restructuration du tissu automobile se poursuive. Les amortisseurs ont joué leur rôle, mais ce n'est pas fini. Il y a tout un travail de consolidation et de restructuration à faire", a estimé Jean-Christophe Quémard.
Le directeur des achats de PSA estime que la moitié de la surcapacité actuelle des fournisseurs en France s'explique par des raisons conjoncturelles, mais que l'autre moitié est "structurelle".
"On a fait la preuve de la solidarité. On a fait ce qu'il fallait. Maintenant, on a le devoir de délivrer, parce que si on ne se remue pas, la prochaine secousse sera la bonne", a-t-il commenté.
Il a précisé que PSA Peugeot-Citroën avait injecté plus de deux milliards d'euros dans la filière automobile en 2009, dont un apport direct en cash aux fournisseurs de 160 millions d'euros au premier semestre, et qui devrait s'élever à 250 millions au total sur l'ensemble de l'année.
1,3 milliard d'euros ont été injectés par la réduction des délais de paiement dans le cadre de la Loi de modernisation de l'économie (LME), 200 millions par l'apport de capital au fond de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA), et 323 millions d'euros pour recapitaliser l'équipementier Faurecia, a résumé le directeur des achats.
Vers 12h10, le titre PSA Peugeot-Citroën gagnait 0,71%, à 23,425 euros, à comparer avec une baisse de 0,38%, à 31,88 euros pour son concurrent Renault et un recul de 0,12% pour l'indice CAC 40.
Edité par Matthieu Protard
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