(BFM Bourse) - L'ensemble du secteur souffre ce lundi 2 juin. Stellantis a perdu 4,8% tandis que Ford et General Motors accusent des replis similaires à Wall Street. Donald Trump entend faire passer de 25% à 50% les droits de douane additionnels appliqués à l'acier et à l'aluminium, des matériaux importants pour un véhicule.

Parmi les secteurs qui ont souffert des aléas liés aux surtaxes douanières de l'administration Trump, l'automobile figure en bonne place.

Le compartiment est à la fois concerné par les droits de douanes additionnels américains frappant le Mexique et le Canada, les constructeurs importants aux États-Unis beaucoup de pièces et de véhicules de ces deux pays, celles à l'encontre des importations, plus générales, d'automobiles et d'équipements, ou encore les surtaxes sur l'acier et l'aluminium.

Ce lundi 2 juin, les actions du secteur sont encore à la peine après que Donald Trump a annoncé, dans la soirée de vendredi à samedi, qu'il comptait doubler les surtaxes sur l'aluminium et l'acier, qui passeraient de 25% à 50%, ce de sorte à défendre la production nationale.

Une étude du BCG pointait en février que ces surtaxes affecteraient fortement plusieurs secteurs, dont l'automobile ou les industries de construction.

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Même Renault est pris dans la tempête

À Wall Street. Ford chute de 4,9% et General Motors accuse le même repli, peu après la clôture du marché européen, en réaction à ces annonces. Stellantis, dont les États-Unis demeurent le pays le plus important, a perdu 4,8% à Paris, quand Renault a rendu 3,7%.

Ces variations sont toutefois un peu surprenantes. D'abord, dans le cas de Renault, parce que le constructeur européen est absent des États-Unis et n'y est présent qu'indirectement, via sa participation d'un peu moins de 36% dans Nissan.

Ensuite parce que, fin avril, Donald Trump avait signé un décret permettant d'éviter que les constructeurs payant des surtaxes douanières de 25% sur les importations de pièces et de véhicules ne subissent pas une double peine, en payant d'autres droits de douanes additionnels, sur l'acier et l'aluminium, comme le soulignait alors le New York Times.

"Le problème ce n'est surtout que le marché a l'impression que l'atermoiement et l'incertitude repartent de plus belle sur le dossier des droits de douane", explique un analyste pour tenter de décrypter les réactions boursières du jour. "Par ailleurs le secteur avait bien remonté, cela a pu calmer l'enthousiasme", complète-t-il.