(BFM Bourse) - Le S&P 500 a enchaîné les records l'an dernier, au rythme d'un toutes les quatre séances en moyenne, et enregistré un gain annuel proche de 27%. Pour une fois, l'indice large a fait mieux que le Dow Jones et que le Nasdaq Composite - une configuration plutôt encourageante si l'on se fie aux précédents historiques (en rappelant que les performances passées ne présagent pas de celles à venir).
En 2021, le S&P 500 a connu une année à de nombreux égards extraordinaire. Malgré les inquiétudes sanitaires avec la prolongation de la pandémie (certes mitigées par l'immunisation, vaccinale ou non, d'une partie de la population et la baisse de la mortalité par rapport à la première vague) et la confirmation du resserrement monétaire à venir, cet indice, jugé le plus représentatif du marché américain dont il couvre environ 80% de la capitalisation totale, a grimpé de 26,89% l'an dernier. Il s'agit là de sa troisième année de progression d'affilée - qui plus est avec un gain à deux chiffres à chaque fois.
En trois ans, le niveau de l'indice large a ainsi plus que doublé. L'année écoulée a été particulièrement riche en records, l'indice améliorant à 69 reprises son précédent sommet: autrement dit, rapporté au nombre de séances dans l'année, près d'une séance sur quatre en 2021 s'est soldée par un nouveau record!
Le mouvement a été en outre assez généralisé. Pour la première fois de ce siècle, la totalité de 11 subdivisions sectorielles (Energie, immobilier, informatique, financières, santé, matériaux de base, biens de consommation discrétionnaire, communication, industrie, bien de consommation de base et services collectifs) ont connu une hausse d'au moins 10%.
Selon une estimation de BFM Bourse, 23 titres seulement on terminé l'année dernière dans le rouge, soit moins de 5% de l'échantillon. La plus mauvaise performance a été enregistrée par Penn National Gaming, une valeur qui avait été portée en 2020 par l'hypothèse d'un afflux de joueurs vers les sites de paris et de jeux en ligne pendant les périodes de confinement. En réalité, cet afflux ne s'est pas confirmé et le titre a perdu 40% en 2021.
6 précédents seulement
Au contraire, une dizaine de titres entrant dans la composition du S&P 500 ont doublé de valeur voire plus. La plus forte hausse, Devon Energy Corporation, a même quasiment triplé (+178%), juste devant un autre pétrolier, Marathon Oil (+146%), montrant que les hydrocarbures, malgré l'impératif de transition énergétique, n'ont pas dit leur dernier mot.
Avec ce gain de près de 27%, le S&P 500 a battu (ou surperformé pour employer le jargon boursier) aussi bien son cadet, l'indice Nasdaq Composite (+21,39%), qui reflète la santé des sociétés des nouvelles technologies comme le numérique ou les biotechs, que son aîné, le vénérable Dow Jones Industrial Average (+18,73%).
Ce n'est que la sixième fois de l'histoire que le S&P 500 termine premier du trio des principaux indices de Wall Street, après 1984, 1989, 1997, 2004 et 2005. L'écart en sa faveur est le plus élevé depuis 1997.
Si l'échantillon est limité, force est de reconnaître que cette configuration a été, pour les six précédentes, annonciatrice de nouveaux gains pour l'année suivante. En moyenne sur les années 1985, 1990, 1998, 2005 et 2006, le S&P 500 a gagné 12,6%...
Autre signal encourageant, à chaque fois que l'indice a grimpé de 20% et plus, l'année suivante a toujours été positive - ce cas s'étant produit neuf fois dans l'histoire. On rappellera cependant que les performances passées ne présagent pas de celles à venir.