(BFM Bourse) - La rémunération moyenne des dirigeants du SBF 120 au titre de 2021 a progressé de 22% par rapport à 2019, année antérieure à la crise sanitaire, selon la société spécialisée dans le conseil aux actionnaires, et a atteint un plus haut de 15 ans. Celle du CAC 40 a bondi de 52% l’an passé, toujours par rapport à 2019.

Avec l’amélioration des résultats financiers des grands groupes cotés l’an passé, les émoluments des dirigeants ont logiquement bondi.

Selon une étude de la société de conseil aux actionnaires Proxinvest la rémunération moyenne des dirigeants du SBF 120 a ainsi augmenté de 22% par rapport à 2019, dernière année avant la crise sanitaire, puisqu’en 2020 bon nombre de patrons avait décidé de baisser leurs rémunérations pour tenir compte du contexte lié au Covid-19.

La rémunération moyenne des dirigeants du SBF 120 s’inscrit à 4,5 millions d’euros, atteignant ainsi un record historique depuis 15 ans.

Celle du CAC 40 a progressé encore plus, bondissant de 52% par rapport à 2019, et de 53% à échantillon constant, en tenant compte de l’évolution de la composition de l’indice, pour atteindre 7,9 millions d'euros.

Proxinvest rappelle que dans ses calculs, elle intègre toutes les formes de rémunération. Ce qui inclut le fixe, le bonus annuel, les jetons, les avantages en nature, les stock-options et actions gratuites de performance valorisées à leur date d’attribution, l’intéressement en numéraire et les autres formes indirectes de rémunération.

Tavares et Charlès, dirigeants les mieux rémunérés

La société souligne notamment la progression du bonus annuel moyen qui a augmenté de 20% au sein du SBF 120 et de 33,6% pour le CAC 40.

Au niveau des dirigeants, Carlos Tavares arrive en tête du classement des patrons les mieux rémunérés. Phitrust avait chiffré en avril la rémunération du directeur général de Stellantis à 66,7 millions d’euros au titre de 2021 (le chiffre sur lequel Proxinvest a basé son classement). Cette évaluation est contestée par la société qui retient elle le montant de 19,15 millions d’euros, estimant que le solde étaient des "éléments hypothétiques de long terme jusqu’en 2028", selon un porte-parole cité en avril par Reuters. Rappelons que la rémunération de Carlos Tavares avait été rejetée par les actionnaires de Stellantis, mais ce vote, aux Pays-Bas, est purement consultatif.

Bernard Charlès, à la tête de Dassault Systèmes, arrive en deuxième position du classement de Proxinvest avec une rémunération de 44,1 millions d’euros en hausse de 114% sur un an, selon la société de conseil aux actionnaires.

Sur la troisième place du podium on retrouve Daniel Julien, le PDG de Teleperformance, avec 19,6 millions d’euros et la part fixe la plus élevée du CAC 40, selon Proxinvest, avec 2,2 millions d’euros