(BFM Bourse) - Sanofi-Aventis subit de nouvelles attaques sur le front du rimonabant, son traitement contre l'obésité commercialisé en Europe sous le nom d'Acomplia, épinglée par deux études scientifiques.
La première étude, menée par une équipe de chercheurs danois et publiée par la revue médicale The Lancet conclut que le rimonabant entraînerait un risque accru de troubles psychiatriques. Le risque d'interruption de traitement pour cause de troubles dépressifs est 2.5 fois plus important pour les patients traités au rimonabant que pour ceux à qui a été administré un placebo. Les cas d'arrêts liés à l'angoisse sont également plus nombreux pour la première que pour la seconde catégorie de patients. On se souvient que Sanofi-Aventis avait retiré sa demande de commercialisation du rimonabant auprès de l'autorité sanitaire américaine (FDA) en juin, après qu'un comité d'experts avait mis à jour l'existence de risques d'effets secondaires psychiatriques rares mais inquiétants, comme « la dépression et les pensées suicidaires ».
La seconde étude, publiée elle par le British Medical Journal, remet en question les effets du rimonabant sur le poids des patients…
La société a pris connaissance des deux analyses, et considère que les données cliniques qui en ressortent « n'apportent aucune nouvelle information et sont en accord avec les résultats d'études d'efficacité et de tolérance connus à ce jour avec rimonabant ». Le laboratoire juge en revanche que « l'extrapolation de certaines données » sont « le résultat de l'opinion des seuls auteurs ».
Sanofi-Aventis « s'assure que les prescriptions du rimonabant sont en ligne avec les besoins médicaux des patients souffrant d'obésité associée à des facteurs de risque cardiovasculaires, ceci dans le strict respect des précautions d'usage et des contreindications », ajoute le groupe. Sur ce point, les conclusions tirées par les auteurs des deux études sont « en accord avec le programme continu d'information médicale réalisé par Sanofi-Aventis ».
Récemment, le cabinet d'avocats américain Coughlin Stoia Geller Rudman & Robbins a déposé une plainte en nom collectif (« class-action ») contre Sanofi-Aventis, reprochant au laboratoire pharmaceutique d'avoir fourni des informations « matériellement fausses » sur le rimonabant, annoncé comme un « blockbuster », en ne communiquant pas sur ces risques secondaires.
En baisse de 4.7% hier après l'annonce du désengagement partiel de L'Oréal du capital du laboratoire pharmaceutique, l'action Sanofi-Aventis cède 0.4% supplémentaire, à 60.1 euros.
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