par Nathan Layne et Sachi Izumi
TOKYO (Reuters) - Sanofi-Aventis a confirmé avoir engagé des discussions avec un laboratoire pharmaceutique japonais pour prendre pied sur le marché nippon des médicaments génériques.
Son directeur général, Chris Viehbacher, a déclaré lors d'une conférence de presse à Tokyo que le groupe voulait se hisser en cinq ans du dixième au cinquième rang du marché japonais du médicament.
Il n'a toutefois pas confirmé les informations du quotidien Nikkei selon lesquelles il pourrait entrer au capital du spécialiste local des génériques Nichi-iko Pharmaceutical.
Selon le Nikkei, Sanofi investirait environ cinq milliards de yens (45 millions d'euros) dans l'acquisition d'une participation de près de 5% dans Nichi-iko, ce qui en ferait le deuxième actionnaire après la famille fondatrice.
"Nous confirmons que nous sommes intéressés par le marché japonais du générique et que nous sommes en discussions avec un partenaire mais nous ne pouvons rien confirmer officiellement parce que nous n'y sommes pas encore prêts", a dit Chris Viehbacher.
Nichi-iko réalise un chiffre d'affaires annuel d'environ 490 millions d'euros, quasi-exclusivement dans les médicaments génériques. Dans un communiqué, le laboratoire a déclaré qu'aucune décision n'avait été adoptée.
INTÉRÊT PROBABLE POUR DES CESSIONS DE SANTÉ ANIMALE
Le marché japonais du générique voit sa croissance soutenue par la politique gouvernementale visant à freiner la hausse des dépenses de santé. Tokyo s'est fixé pour objectif de porter la part des génériques à 30% en volumes de l'ensemble du marché pharmaceutique au cours de l'année budgétaire 2012-2013, contre environ 20% actuellement.
Ce marché devrait représenter plus de 4,5 milliards d'euros dès l'an prochain.
Selon le Nikkei, Sanofi et Nichi-iko devraient créer une coentreprise au Japon pour développer de nouveaux génériques et importer des produits de Sanofi sur le marché japonais. Cette coentreprise serait contrôlée à 51% par le groupe français, a-t-il précisé.
Chris Viehbacher a parallèlement dit s'attendre à ce que les activités de santé animale que le groupe pourrait mettre en vente suscitent un vif intérêt.
Ces cessions permettraient d'obtenir le feu vert à la création, avec Merck, du numéro un mondial de ce segment.
Le directeur général a expliqué que les discussions se poursuivaient avec les autorités de la concurrence, ajoutant que le choix des actifs à vendre et celui du ou des repreneurs pourrait durer jusqu'au second semestre.
Mercredi, des sources proches du dossier avait dit à Reuters que les actifs que Sanofi pourrait mettre en vente avait suscité un vif intérêt de la part d'au moins quatre acheteurs potentiels.
Selon ces sources, Bayer, Pfizer, Boehringer Ingelheim et Novartis figurent parmi ces repreneurs possibles.
Nathan Layne, Marc Angrand pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten
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