par Lionel Laurent et Caroline Jacobs
PARIS (Reuters) - Les banquiers, à l'affût de la moindre opération de fusions-acquisitions, sont prêts à tout pour prendre part au financement de l'offre de rachat hostile lancée par Sanofi sur la société américaine de biotechnologies Genzyme, en dépit de faibles marges.
Pas moins de 24 banques ont approché le groupe pharmaceutique français pour lui proposer un financement pour son offre de 18,5 milliards de dollars (13,3 milliards d'euros au cours de l'euro/dollar vendredi), ont indiqué à Reuters deux sources proches de Sanofi.
Sanofi a pour le moment bouclé une ligne de crédit de 15 milliards de dollars avec BNP Paribas, JP Morgan et Société générale mais de nombreuses autres banques se manifestent pour participer à la syndication.
"C'est comme au bon vieux temps", s'amuse un banquier parisien qui ne travaille pas directement sur l'opération.
Malgré cet engouement, les banquiers craignent que la syndication n'implique qu'un petit groupe n'excédant pas 10 à 12 banques.
Sanofi n'a pas souhaité faire de commentaire. Le groupe français bataille avec Genzyme sur le prix de son offre mais les analystes s'attendent à ce que le prix final aille au-dessus des 69 dollars par action proposés pour l'heure.
Malgré une certaine euphorie entourant cette opération, les banquiers préviennent que leur bataille pour participer au financement de l'OPA ne sera pas très lucrative car les taux d'intérêt demeurent très bas en raison de la solidité financière du groupe.
Sanofi ne paie qu'un coût d'environ 0,84% au-dessus du marché interbancaire de Londres, selon les calculs de Reuters.
Mais ceux qui aspirent à financer Sanofi espèrent surtout engranger d'autres contrats à l'avenir dans le conseil ou d'autres émissions obligataires.
Matthieu Protard et Julien Ponthus pour le service français, édité par Dominique Rodriguez
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