(BFM Bourse) - Les craintes des investisseurs à l'égard des conséquences d'une éventuelle confirmation du caractère cancérigène de l'andi-diabétique vedette de Sanofi-Aventis, le Lantus, ne laissent aucun répit à l'action du géant pharmaceutique français. En fort repli de 7,7% à 41 euros en milieu d'après-midi, le titre figure toujours largement en tête du palmarès des plus fortes baisses du Cac 40.
Sanofi-Aventis est il est vrai attaqué depuis deux jours sur l'un de ses piliers de croissance. En attendant que la stratégie mise en œuvre par le nouveau directeur général du groupe, Chris Viehbacher, produise ses effets, le Lantus est - avec les vaccins - l'un des principaux leviers de croissance du groupe à l'heure actuelle.
Une note des analystes d'UBS a mis hier le feu aux poudres en évoquant des préoccupations du monde médical au sujet d'un potentiel effet cancérigène du produit qui est actuellement l'un des blockbusters du groupe français. « Lantus, c'est 12% des ventes estimées du groupe en 2009 et 30 points de base de la croissance estimée des ventes de Sanofi-Aventis entre 2010 et 2015 », souligne vendredi Morgan Stanley.
Au vu des risques encourus et de son expérience en matière de problèmes de sécurité sur les grands médicaments (Avandia chez GSK, prothèse endovasculaire, Zetia et Vioxx chez Merck), le broker prévient que « les patients et les investisseurs ont tendance à réagir avant de se poser des questions ». Ainsi « même si le Lantus devait être potentiellement lavé des soupçons de risque accru de cancer, l'attention des médias va sans doute profondément altérer son profil de croissance », poursuit Morgan Stanley.
C'est pourquoi le courtier vient d'abaisser sa recommandation sur Sanofi-Aventis, de « Surpondérer » à « Pondération égale », et son objectif de cours, de 58 à 48 euros.
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