par Toni Clarke
BOSTON, Massachusetts (Reuters) - Le directeur général de Genzyme Corp Henri Termeer s'est déclaré prêt, mardi, à vendre le groupe de biotechnologies qu'il a bâti depuis 25 ans mais pas au prix de 69 dollars par action.
Lundi, Genzyme a rejeté une proposition d'achat du groupe pharmaceutique français Sanofi-Aventis prévoyant 69 dollars par action, soit 18,5 milliards de dollars (14,6 milliards d'euros). Le groupe se dit néanmoins ouvert à des négociations qui devraient selon Henri Termeer durer plusieurs mois.
Dans une interview accordée mardi à Reuters, il a estimé qu'il existait une "probabilité élevée" qu'un accord soit finalement trouvé avec Sanofi compte tenu des "besoins stratégiques" des deux groupes mais il a ajouté qu'"il fa(llait)t un point de départ raisonnable pour les négociations".
"La société n'est pas à vendre pour 69 dollars par action", a-t-il souligné. "Un accord ne pourra être conclu que lorsque la valeur stratégique du groupe aura été correctement reconnue".
Des sources ont précédemment déclaré à Reuters que Genzyme souhaitait recevoir une offre d'au moins 75 dollars par action avant d'engager sérieusement des discussions.
A Paris, un porte-parole de Sanofi-Aventis a déclaré dans la soirée que le groupe restait disposé à engager des discussions tout en maintenant sa proposition initiale.
"Nous sommes toujours disposés à engager à tout moment des discussions constructives avec la société et son conseil d'administration", a déclaré à Reuters le porte-parole.
SANOFI RESTE SUR SA POSITION
"Nous avons la conviction que notre offre propose aux actionnaires de Genzyme une prime forte et attractive qui intègre pleinement le potentiel de hausse de la société", a-t-il ajouté.
Le patron de Genzyme, société spécialisée dans les maladies rares, a indiqué qu'il était trop tôt pour dire si un autre candidat pourrait présenter une offre, précisant que ni la société ni ses banques n'avaient entrepris de démarches en vue de trouver d'éventuels acheteurs.
"Les banquiers n'ont pas été mandatés pour cela car il est encore très tôt", a déclaré le directeur général. "Une fois que le processus avec Sanofi commencera, cela pourrait bien changer".
Henri Teermer a souligné que les actionnaires de la société devaient être rassurés par le fait que des investisseurs militants siégeant à son conseil d'administration - notamment Ralph Whitworth de Relational Investors ainsi que deux représentants de l'homme d'affaires Carl Icahn - soutenaient fermement la décision du conseil de rejeter l'offre de Sanofi.
"Je pense que cela devrait rassurer les actionnaires qui ne sont pas au conseil d'administration que ces militants soutiennent le conseil de manière très unanime", a-t-il dit.
Sanofi a laissé entendre qu'il pourrait s'adresser directement aux actionnaires de Genzyme si la société refusait d'entrer en négociations sur la base de son offre actuelle mais Heni Termeer estime toutefois peu probable que le français opte pour une offre hostile.
"Je pense qu'une situation hostile a peu de chances de se produire", a-t-il dit. "Nous avons tellement besoin l'un de l'autre en terme de valeur future".
"Cela pourrait aller dans cette direction mais je recommanderais de s'y opposer si je conseillais l'autre partie car ce n'est pas la façon dont les choses doivent se faire", a-t-il dit.
Gwénaelle Barzic pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot
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