(BFM Bourse) - Alors que les discussions entre Sanofi-Aventis et Genzyme portent aujourd'hui sur l'éventuelle utilisation d'un certificat de valeur conditionnelle (CVC), une sorte de complément à verser en fonction des ventes du Lemtrada, Chris Viehbacher, le PDG du laboratoire français, en a dit un peu plus sur cet outil qui est considéré par certains analystes comme la solution la plus intéressante pour les deux parties.
Dans une interview aux Echos, le patron de Sanofi a déclaré : "Le CVC est une manière logique de valoriser des ventes potentielles. Si elles sont bonnes, les actionnaires de Genzyme en bénéficieront ; si elles sont plus modestes, nous aurons peu à payer". L'écart est important : Sanofi privilégie les estimations de marché, qui ressortent à 700 millions de dollars par an, alors que Genzyme vise les 3,5 milliards annuels.
Le CVC comporte une valeur nominale, "somme des paiements complémentaires à verser en fonction des ventes du Lemtrada", mais également une valeur dite intrinsèque, actualisée en fonction de l'étalement des paiements dans le temps. "Enfin, il est valorisé selon un calcul des probabilités d'atteindre des niveaux de vente, d'après la méthode de Monte-Carlo", précise le quotidien.
"Au final, le CVC peut être coté en Bourse. Dans ce cas, il n'est pas nécessaire que les prévisions des deux parties soient convergentes puisque la réponse est donnée par le marché. La plupart des actionnaires de Genzyme étant américains, il est logique que le CVC sur lequel nous travaillons soit coté aux Etats-Unis", explique Chris Viehbacher.
Toutefois, d'autres problèmes, confidentiels, restent à résoudre, poursuit le dirigeant. "Trois options s'offrent toujours à nous pour le 21 janvier (jour de la clôture de l'OPA de 18,5 milliards de dollars lancée par Sanofi, ndlr) : parvenir à un accord, prolonger l'offre ou laisser tomber."
Recevez toutes les infos sur SANOFI en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email