CHICAGO (Reuters) - Le rimonabant, un traitement de l'obésité élaboré par Sanofi-Aventis, ne ralentit pas l'athérosclérose, suivant une mesure particulière, de patients souffrant d'obésité abdominale et en outre il accroît sensiblement le risque d'anxiété et de dépression, estiment des chercheurs américains.
Ils ajoutent, selon leur étude publiée dans le Journal of the American Medical Association et soumise à l'American College of Cardiology, que 40% des patients qui ont pris du rimonabant, vendu sous le nom d'Acomplia en Europe, ont développé des troubles psychiatriques et l'un a commis une tentative de suicide.
En revanche, le traitement a donné des améliorations suivant une deuxième mesure de l'athérosclérose de l'artère coronaire, ce qui laisse penser que le médicament doit faire l'objet d'études supplémentaires, selon cette étude.
Le rimonabant n'a pas été homologué aux Etats-Unis car des experts ont émis en 2007 un avis défavorable en raison de soucis quant aux risques d'ordre psychiatriques.
Même si le médicament aide à réduire la surcharge pondérale abdominale et à améliorer le flux sanguin, il n'a pas réussi l'un des deux tests de la réduction des plaques d'athérome, qui étaient le point principal de l'étude.
L'étude a été réalisée auprès de 839 patients d'Amérique du Nord, d'Europe et d'Australie qui ont pris soit du rimonabant soit un placebo pendant 18 mois. Les chercheurs ont employé des ultrasons intravasculaires pour mesurer les dépôts de graisse, de calcium et autres dans les artères.
Julie Steenhuysen, version française Wilfrid Exbrayat
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