(CercleFinance.com) - Les analystes de Crédit Suisse maintiennent ce matin leur conseil de 'surperformance' sur le titre de la 'major' pétrolière Royal Dutch Shell. Leur objectif de cours reste inchangé à 2.560 pence, soit un potentiel de hausse de 17% environ sur le titre du groupe coté à Londres.
Cette décision fait suite aux résultats annuels publiés hier par le groupe, et auxquels le marché a réservé un accueil réservé. En effet, le bénéfice du 4ème trimestre de 4,1 milliards de dollars était inférieur de 12% aux attentes moyennes du marché. Le titre avait d'ailleurs cédé environ 3% à la clôture de la Bourse de Londres hier, et ne les a pas repris ce matin.
Crédit Suisse souligne que le groupe a effectivement mis à une série de trois bénéfices trimestriels consécutifs supérieurs aux attentes. La cause de cette déception : la branche Aval (raffinage, distribution et marketing), 'frappée par de lourdes dépenses de maintenance et par une contraction des marges, alors que la branche Aval [la production et l'exploration] subissait les conséquences des coûts croissants des nouveaux projets de développement'.
Les analystes craignent que certaines des tendances défavorables du T4 2010 se produisent également au 1er trimestre 2011, comme la maintenance des raffineries. Puis elles devraient pratiquement disparaître à partir du 2ème trimestre.
'Ces résultats constituent clairement une déception de la part de Shell, et ils mettent à mal le cycle de la reconstitution de ses bénéfices', jugent les spécialistes de la banque helvétique qui ont d'ailleurs réduit leurs prévisions bénéficiaires 2011 de 9%.
Pas de panique pour autant : le phénomène devrait se limiter à deux trimestres et ne remet pas en cause la tendance à la forte hausse du cash flow libre d'ici 2015. Pour la compagnie, il devrait prendre 40%, contre 27% en moyenne dans le secteur. A cet égard, les nouvelles cessions d'actifs de 5 milliards de dollars qui ont été annoncées sont une bonne nouvelle.
La mise en service du premier train de l'usine GTL (gas to liquid) de Pearl, dans la ville qatarie de Ras Laffan, est attendue au 2ème trimestre. Cette usine permet de transformer le gaz naturel en condensats liquides, notamment en carburants pour véhicules légers. Il s'agit de la plus importante usine GTL au monde. Un second train de production sera lancé l'année suivante.
D'un point de vue boursier, l'action Royal Dutch Shell se traite à un PER 2012 de 8,7, en ligne avec la valorisation des pétrolières intégrées d'Europe. Pourtant, ses perspectives de croissance et de génération de cash sont meilleures.
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