(BFM Bourse) - Le distributeur de matériel électrique a vu ses ventes et sa rentabilité reculer au premier semestre. L'entreprise s'attend à dégager des performances, pour l'ensemble de 2024, dans le bas de ses fourchettes de prévision.

Pensionnaire du CAC Next 20 depuis 2022, une sorte d'antichambre du CAC 40, Rexel s'éloigne de l'élite de la Bourse de Paris ce mardi.

Le groupe spécialiste de la distribution de matériel électrique chute de 7,3% ce mardi vers 11h, après la publication de ses résultats du premier semestre. Son titre passe ainsi dans le rouge sur l'ensemble de 2024 (-5,5%) quand Bureau Veritas, une des rares sources de satisfaction de cette saison des résultats, gagne 25% sur la même période, et semble ainsi bien plus proche d'intégrer le CAC 40.

Rexel a livré des résultats trop justes ce mardi pour convaincre le marché. De janvier à juin, la société a dégagé des revenus de 9,63 milliards d'euros en baisse de 1,4% en données publiées et de 3,5% en nombre de jours constants. Or, selon un consensus cité par Oddo BHF, les analystes tablaient sur un repli limité à 3% en nombre de jours comparables ainsi que sur des revenus totaux de 9,67 milliards d'euros.

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Des perspectives précisées

Sur le seul deuxième trimestre, Rexel a enregistré une légère amélioration séquentielle (d'un trimestre à l'autre), aidé par une base de comparaison plus clémente. Le repli de ses ventes à jours constants s'est inscrit à 2,4% contre 4,6% sur les trois premiers mois de l'année.

La société a été pénalisée par le repli de ses ventes de 5,7% sur la période en Europe, avec notamment une chute de l'activité photovoltaïque. L'Amérique du Nord s'est montrée plus résiliente, avec des ventes quasi stables (-0,9%). Cette zone a été, elle aussi, pénalisée par une mauvaise performance de l'activité photovoltaïque due à une moindre demande en Californie.

Sur les autres lignes de comptes, l'Ebita ajusté, soit le résultat opérationnel retraité de certains éléments, a chuté de 21,6% à 574,2 millions d'euros au premier semestre, contre 588 millions d'euros attendu par le consensus. La marge correspondante s'est inscrite à 6% contre 7,3% un an plus tôt.

Le bénéfice net a reculé de 17,6% sur la période pour s'établir à 353 millions d'euros.

Au sujet de ses perspectives pour 2024, la société a indiqué que ses objectifs de ventes et de marge d'Ebita se situeraient dans le bas des fourchette précédemment communiquées. C’est-à-dire une croissance des ventes à jours constants "stable à légèrement positive", et une marge d'Ebita comprise entre 6,3% et 6,6%.

La société a cité un "environnement plus complexe, marqué par des incertitudes politiques et un marché plus concurrentiel" pour justifier ces perspectives.

"Dans l'ensemble, nous considérons que les résultats de Rexel pour le premier semestre de l'exercice 2024 sont légèrement décevants par rapport aux attentes", conclut Morgan Stanley.