PARIS (Reuters) - Renault et Nissan ont signé un protocole d'accord en vue de la construction d'une usine dans le sud de l'Inde pour un investissement de près d'un milliard d'euros.
Dans le cadre d'un accord de coentreprise à 50/50, les deux constructeurs automobiles s'engagent à investir un minimum de 780 millions d'euros pour une capacité installée de 400.000 véhicules par an, sept ans après la date effective de l'accord.
Le projet comprend un complexe industriel de 270 hectares qui fournira des véhicules à chaque constructeur et une usine mécanique qui devrait entrer en service début 2010.
Le site devrait se situer à proximité de la ville de Chennai (ex-Madras), dans l'État du Tamil Nadu.
"Les partenaires optimiseront les coûts de production avec les économies d'échelle réalisées grâce aux investissements communs dans l'usine et aux synergies achats", lit-on dans le communiqué publié par les deux groupes.
"Ce nouveau site de production fabriquera pour les deux partenaires (Renault détient 44% de Nissan) toute une gamme de produits adaptés aux besoins de la clientèle indienne et à l'export (principalement Nissan)", peut-on lire dans le document.
COMPACT
Le constructeur japonais envisage de faire construire quatre modèles dans cette usine dont une sur le segment A, celui des très petites voitures.
La Logan de Renault, fabriquée par le roumain Dacia, est positionnée sur le segment C.
"Il est évident que pour réussir en Inde, vous devez proposer un véhicule compact", a souligné Colin Dodge, vice-président adjoint des opérations internationales de Nissan.
Les voitures du segment A représentent plus de deux tiers des ventes de véhicules particuliers en Inde, celles-ci devraient quasiment doubler d'ici à 2010 pour totaliser un volume annuel de deux millions d'unités.
Renault et Nissan devait initialement construire une usine sur le sous-continent avec un partenaire local, Mahindra & Mahindra. Ce dernier s'est retiré du projet à la suite de la décision du français et du japonais de se lancer dans l'élaboration d'une voiture à bas coûts à moins de 3.000 dollars avec son compatriote Bajaj.
Un accord à ce sujet devrait d'ailleurs intervenir dans le courant de cette année, a déclaré vendredi Carlos Ghosn, P-DG de Renault-Nissan, en marge d'une intervention à Séoul.
Mahindra & Mahindra a parallèlement essuyé un autre revers en se voyant éconduire du processus de reprise des marques de luxe cédées par l'américain Ford, Land Rover et Jaguar. Un autre indien, Tata Motors a été sélectionné comme acquéreur favori.
Tata s'est également positionné sur le créneau des voitures à bas prix et envisage de construire une voiture qui sera proposée à 2.500 dollars, la Nano.
Marcel Michelson, Rina Chandran, version française Matthias Blamont
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