PARIS (Reuters) - Renault envisage d'apporter des actifs afin de maintenir sa participation au capital d'AvtoVAZ à 25%, mais le constructeur automobile français exclut tout apport en cash, a indiqué Christian Estève, président de la région Eurasie.
"On croit au marché russe. Il est largement sinistré, mais il reviendra. Nous avons l'intention de maintenir l'alliance Nissan-Renault-AvtoVAZ sur ce marché", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
Il a expliqué que Renault envisageait un possible apport technologique et qu'une plate-forme de production qui serait commune aux véhicules Renault, Nissan et AvtoVAZ était toujours à l'étude.
Il a de plus indiqué examiner la possibilité d'étendre le plan produit initial du constructeur russe à des modèles supplémentaires de Renault et de Nissan.
Patrick Pélata, le directeur général délégué de Renault, a de son côté indiqué lundi à Reuters que son groupe participerait à la modernisation des installations du constructeur russe "à la hauteur de sa participation."
AvtoVAZ a quant à lui récemment déclaré qu'il prévoyait d'investir 240 millions d'euros dans de nouveaux modèles aux côtés de Renault.
Christian Estève a confirmé que la première rencontre avec le gouvernement russe se tiendrait le 10 novembre pour discuter d'un "schéma viable" pour AvtoVAZ.
"Nous avons construit un business plan et un plan produit pour AvtoVAZ. A partir de ce plan, nous avons commencé à élaborer les besoins financiers du groupe et à négocier avec le gouvernement russe", a-t-il ajouté.
"L'administration russe voudrait finir avant Noël, ça me paraît difficile", a poursuivi Christian Estève, estimant que les négociations allaient vraisemblablement durer environ six mois.
"Je voit la sortie des négociations autour du mois de juin 2010", a-t-il précisé.
"Il n'y a pas de raison pour laquelle on n'y arriverait pas. Ce n'est pas un cas désespéré", a poursuivi le dirigeant, rappelant toutefois que l'industrie automobile russe a récemment connu une crise "profonde et violente" et qu'AvtoVAZ "ne pouvait pas s'en sortir sans restructuration importante".
Interrogé sur le spectre de la cessation de paiement d'AvtoVAZ, il a indiqué que ce ne serait pas, à son avis, le sujet de la réunion du 10 novembre.
"Je ne vois pas qui aujourd'hui a intérêt à provoquer la cessation de paiement d'AvtoVAZ", a-t-il commenté.
Marie Mawad, édité par Gilles Guillaume
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