(BFM Bourse) - Au vu du bilan du marché automobile français en août, les trajectoires de Renault et Peugeot s'écartent en Bourse. Le rebond des immatriculations entamé en juin s'est interrompu le mois écoulé, mais le groupe PSA s'en sort nettement mieux.
Deux mois de rebond et puis s'en va ? En août 2020, avec 103.635 nouvelles immatriculations, le marché français des voitures particulières s'est contracté de 19,82% par rapport à août 2019, selon les chiffres du CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles), ceci à nombre de jours ouvrés pourtant équivalent. Qui plus est cette rechute intervient alors même que le rebond s'était révélé plutôt maigre (+1,2% en juin et +3,9% en juillet) consécutivement à l'effondrement survenu entre mars et mai, dans le contexte du confinement généralisé.
Le repli est toutefois à relativiser avec la fin du dispositif de prime à la casse, que les constructeurs ne souhaitaient pas forcément prolonger en raison des effets pervers à long terme de ce type d'aide. Compte tenu du niveau de commandes pour septembre, le troisième trimestre devrait être "bon", a souligné à l'AFP le porte-parole du Comité. En outre, le mois d'août 2019 et surtout le mois d'août 2018 avaient été marqués par un changement de réglementation au 1er septembre de chaque année, ce qui avait poussé artificiellement à la hausse les immatriculations. "On retrouve cette année un mois d'août normal", juge ainsi François Roudier, porte-parole du CCFA.
En ajoutant aux véhicules particuliers les utilitaires légers, le bilan d'août reste encore négatif à 129.442 immatriculations, soit une baisse de 16,81%, toujours d'après le bilan du CCFA.
Renault beaucoup plus à la peine que Peugeot
Le repli n'est évidemment pas uniforme selon les marques. Si Renault accuse un repli de 19,98% sur un an (dont -23,34% pour la marque au losange proprement dite, -6,36% pour Dacia, et un effondrement de 92,75% chez Alpine dont l'avenir apparaît plus que jamais menacé), PSA fait nettement mieux que la moyenne avec un repli global limité à 8,42%. Les ventes de Citroën font encore grise mine à -13,33% mais celles de Peugeot (-3,54%) et d'Opel (-3,69%) affichent une nette résistance.
En Bourse, Renault se retrouve en dernière place des valeurs du CAC 40, reculant de 1,97% à 23,37 euros vers 10h30, alors que l'action Peugeot à 14,30 euros ne perd que -0,45%, l'indice phare globalement s'affichant quasiment stable (-0,01%). Depuis janvier, l'écart se creuse entre les deux constructeurs, avec un cours en Bourse qui dévisse de 44% pour Renault, contre un repli de "seulement" 32% pour son concurrent PSA.
Volkswagen en grande difficulté
Par ailleurs, dans le peloton des marques étrangères, qui représentent grosso modo la moitié des immatriculations, le géant allemand VAG est à la peine avec plus de 50% de baisse pour sa principale marque Volkswagen, tandis que Daimler est plombé par la chute de Smart (Mercedes reculant tout de même de près de 30%) et que BMW limite son repli à -4,41%. Le bilan de Nissan, partenaire de Renault, est en repli de 31,18% par rapport à août 2019, tandis que les ventes de FCA, avec qui PSA envisage de fusionner, ont plié de 17,53%.
Les principaux vainqueurs d'août sur le marché français sont ainsi Toyota (-0,38%, soit +2,37% hors Lexus) et surtout le groupe coréen Hyundai-KIA qui poursuit son expansion dans l'Hexagone à +23,78% globalement.
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