TOKYO (Reuters) - Nissan a réduit de plus de moitié ses prévisions de résultat d'exploitation pour l'exercice en cours, à fin mars 2009, en raison de la baisse de ses ventes et de la hausse du yen qui pénalise ses exportations.
En conséquence, le constructeur japonais, détenu à 44% par Renault, a indiqué qu'il n'était plus sûr du montant de son dividende sur l'exercice 2008-2009, qu'il prévoyait jusqu'ici à 42 yens par action.
Ce montant du dividende était considéré comme incertain étant donné la baisse des profits et du cours de l'action. Nissan a indiqué qu'il verserait un dividende de 11 yens à la fin du premier semestre et que le montant du deuxième versement serait annoncé l'année prochaine.
Nissan s'est toujours distingué par sa politique de versement de dividendes généreux à l'égard des actionnaires, mais Carlos Ghosn a prévenu en début de semaine que l'industrie automobile entrait "en territoire inconnu" et qu'en conséquence, il fallait revoir les priorités et a estimé qu'un cash flow sain était désormais une priorité.
Au deuxième trimestre, à fin septembre, le bénéfice net du groupe s'inscrit à 73,55 milliards de yens (600 millions d'euros), soit une baisse de 38,8% sur un an. Le bénéfice courant ressort quant à lui à 120,28 milliards de dollars, une baisse de 42,5% sur un an.
Sa prévision de bénéfice d'exploitation annuel est ramenée de 550 milliards à 270 milliards de yens, loin des 435 milliards de yens anticipés par le marché.
Ces annonces ont fait dégringoler le cours de Renault, qui perdait 4% à 23,08 euros en matinée à la Bourse de Paris.
Nissan a en outre annoncé qu'il supprimerait 2.500 emplois salariés en dehors du Japon ainsi que 1.000 postes intérimaires dans l'archipel.
Cette réduction des effectifs doit accompagner une réduction de production de 200.000 unités en Europe, au Japon et en Amérique du Nord lors de l'exercice en cours, a précisé le constructeur.
ChangRan Kim, version française Nicolas Delame
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