(BFM Bourse) - Lors du conseil d'administration de Renault qui s'est tenu lundi à la demande de Carlos Ghosn, le patron du constructeur automobile a évoqué devant le conseil d'administration les premières conclusions du Procureur de la République de Paris sur l'affaire d'espionnage industriel, finalement non fondée.

Ces conclusions mettent en effet hors de cause Michel Balthazard, Bertrand Rochette et Matthieu Tenenbaum, les trois cadres qui avaient été licenciés, et lèvent les soupçons formés à tort contre eux.

Carlos Ghosn a, par ailleurs, informé les administrateurs des premiers résultats des investigations conduites sous l'égide du Parquet de Paris par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) qui semblent mettre en évidence l'existence d'une escroquerie en bande organisée, impliquant directement au moins un salarié de Renault.

Afin de tirer toutes les conséquences de la crise que vient de traverser l'entreprise, le PDG de Renault compte en premier lieu proposer la réintégration et/ou l'indemnisation aux trois cadres de Renault accusés et licenciés à tort. Carlos Ghosn entend les recevoir personnellement au plus vite.

Deuxièmemement, l'entreprise compte engager des procédures disciplinaires adaptées aux fautes à l'égard de trois membres de la direction de la protection du groupe.

Par ailleurs, afin de restaurer l'image de Renault et la confiance dans l'entreprise et ses dirigeants, Carlos Ghosn a fait part au Conseil de sa décision de renoncer avec Patrick Pélata ainsi que l'ensemble des cadres dirigeants impliqués à la part variable de leur rémunération acquise au titre de 2010 et à tout bénéfice de stock-options pour l'exercice 2011.

Enfin, Renault va mettre en chantier la refonte de sa concernant la protection du groupe, des personnes et de l'information à partir de l'analyse des dysfonctionnements internes constatés.

A noter que Carlos Ghosn a refusé la démission de Patrick Pélata que ce dernier lui avait présentée.