(BFM Bourse) - En difficulté vendredi dernier, l'action Renault retrouve lundi le chemin de la hausse, grimpant de 2,5% à 38,6 euros. Les craintes de voir l'Etat français imposer au constructeur automobile ses vues sur le lieu de l'installation des capacités de production de la future Clio IV s'atténuent.

Quant à la menace brandie par le ministre de l'industrie, Christian Estrosi, d'augmenter la participation de l'Etat (actuellement de 15%) dans Renault, elle ne semble plus d'actualité. Le gouvernement a néanmoins obtenu qu'un de ses deux administrateurs siège au comité stratégique du constructeur.

La rencontre samedi entre Carlos Ghosn, le charismatique patron de Renault, et le président de la République, Nicolas Sarkozy, a débouché sur des déclarations d'intention. Carlos Ghosn a affirmé son intention de maintenir l'emploi sur le site français de Flins, essentiellement pour la fabrication de Zoë, le véhicule électrique, et d'une partie des Clio III et IV.

Le dirigeant n'a pas pris d'engagements. D'abord parce qu'aucune décision n'a été prise concernant la Clio IV qui doit être commercialisée en 2013. Ensuite parce que « parler aujourd'hui de volumes n'est pas très réaliste », a-t-il déclaré au Journal du dimanche. En résumé, si Renault produira la Clio IV à Flins, une deuxième localisation à Bursa, en Turquie, est prévue dans la continuité de la stratégie du constructeur, qui y fabrique déjà la plupart des Clio III.

Pour les analystes de Natixis, qui recommande de « Renforcer » les positions sur Renault, avec un objectif de cours de 46 euros, les récents évènements ne devraient donc pas avoir d'impact sur le cours de Bourse du constructeur.