PARIS (Reuters) - Publicis estime que le projet de Nicolas Sarkozy de ne plus diffuser de publicité à la télévision publiquepourrait "handicaper" le marché mais n'est pas inquiet vis-à-vis des perspectives de croissance en France, déclare son présidentdu directoire Maurice Lévy.

"Il est clair que ne plus avoir accès à la télévision publique va handicaper le marché et que la croissance que l'on pouvaitespérer sur un certain nombre de segments risque de ne pas se produire", a-t-il dit lors d'une interview accordée à BFM.

"Cela dit, il y a des relais : internet est en train d'exploser en France, toute la communication interactive est également en traind'exploser et, de ce fait, je ne suis pas très inquiet pour la croissance globale du marché publicitaire français", a cependant ajoutéMaurice Lévy.

"Ce ne sera pas uniquement par une hausse des tarifs que l'on va trouver les recettes publicitaires. En tout cas, nous seronsvigilants là-dessus", a-t-il également souligné.

Le président Nicolas Sarkozy a annoncé mardi le lancement d'une réflexion sur la suppression totale de la publicité sur leschaînes de télévision publiques, ce qui a provoqué une forte hausse des cours de Bourse de leurs concurrentes privées, TF1 etM6.

Il a indiqué lors d'une conférence de presse vouloir mettre en oeuvre en 2008 une "véritable révolution culturelle dans le servicepublic de la télévision" qui pourrait à l'avenir être financé par "une taxe sur les recettes publicitaires accrue des chaînes privées etune taxe infinitésimale sur les chiffres d'affaires des nouveaux moyens de communication comme l'accès à internet ou latéléphonie mobile".

Benjamin Mallet

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