(BFM Bourse) - Dopé par ses filiales spécialisées dans le numérique Sapient et Epsilon, le géant français de la publicité a fait état de revenus et de bénéfices records en 2021, supérieurs à ceux d'avant la pandémie, et vise encore une croissance en 2022. Publicis atteint un nouveau sommet boursier depuis mai 2015.
Dans un marché rendu prudent par la réunion de la BCE cet après-midi (-0,4%), le titre Publicis signe la plus forte hausse de l'indice phare à ce stade avec un gain de 2,5% à 62,86 euros, ce qui correspond à un niveau plus atteint depuis mai 2015, soit près de 7 ans.
Le titre est recherché en raison des résultats annuels records dévoilés par Publicis, avec une croissance organique de 10% de son revenu net (après déduction des coûts refacturables aux clients), à la fois supérieur au consensus (+9,1%) et à ses propres prévisions (entre +8,5% et +9%), à 10,49 milliards d'euros. Le bénéfice net part du groupe s'élève pour sa part à 1,027 milliard d'euros, en hausse de 78% sur un an.
"En 2021, Publicis a enregistré des résultats records. Tous nos indicateurs ont dépassé leurs niveaux de 2019", commente le président du directoire Arthur Sadoun, soulignant que le groupe avait dépassé ses résultats de 2019 "plus tôt et à un niveau plus élevé que prévu". "Notre croissance organique est de +3% par rapport à 2019, avec une accélération à +5% au second semestre" pointe-t-il, mettant notamment en avant la performance réalisée aux États-Unis (+8%), "où notre modèle est le plus avancé".
Stellantis, Meta et McDonald’s comme nouveaux clients
Sur le seul quatrième trimestre, la croissance organique est ressortie à 9,3%, portée par les solides croissances organiques affichées par ses deux filiales Sapient (+13,8%) et Epsilon (+12,8%), respectivement spécialisées dans la communication numérique et les datas.
"Nous continuons de plus à enregistrer les meilleurs ratios financiers de notre industrie, avec un taux de marge opérationnelle de 17,5% et un free cash-flow de 1,4 milliard d’euros, ce qui nous permet de proposer un dividende de 2,40 euros [+20% sur un an, NDLR], soit un taux de distribution de 47,8%" se félicite Arthur Sadoun. Le n°3 mondial de la publicité (juste derrière le britannique WPP et l'américain Omnicom) revendique par ailleurs le statut de n°1 sur les "new business" pour la troisième fois sur les 4 dernières années en 2021, avec des gains de facturations brutes déclarées de plus de 5,3 milliards de dollars, contre 3,6 milliards pour WPP et 3,2 milliards pour Omnicom, selon des données compilées par JP Morgan. Arthur Sadoun cite les "gains emblématiques" de clients comme Stellantis, Walmart, et Meta, et souligne que "l’année 2022 a également bien commencé avec notamment le gain de McDonald’s aux États-Unis".
Publicis a par ailleurs expliqué jeudi s'attendre à une croissance organique de 4% à 5% cette année. Le groupe publicitaire vise aussi pour 2022 le maintien du taux de marge opérationnelle et du free cash-flow au même niveau qu'en 2021, soit environ 17,5% et 1,4 milliard d'euros respectivement. Le groupe prévoit par ailleurs de consacrer 400 à 600 millions d'euros à de nouvelles opérations de croissance externe (contre environ 300 millions en 2021) pour "renforcer ses capacités en technologie et en data".
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