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Pétrole Brent

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Pétrole brent : Le marché du pétrole évalue la situation après la chute de Bachar al-Assad en Syrie

lundi 9 décembre 2024 à 11h15
Le pétrole avance un peu

(BFM Bourse) - L'or noir progresse un peu ce lundi alors que le marché tente d'évaluer les potentielles conséquences de la fin du régime de Bachar al-Assad en Syrie. Les cours sont par ailleurs soutenus par la volonté de la Chine d'assouplir sa politique monétaire.

Le risque géopolitique a monté d'un cran au Moyen-Orient, après le week-end historique qu'a connu la Syrie. La fin du régime de Bachar al-Assad a été actée, le désormais ex-président syrien ayant fui le pays dans la nuit de samedi à dimanche.

L'ex-dirigeant a été chassé par une offensive spectaculaire de rebelles islamistes, ce qui a mis fin à un demi-siècle de pouvoir exercé de main de fer par Bachar al-Assad et sa famille.

Du point de vue du marché du pétrole, la question reste de savoir si ce changement de régime en Syrie peut occasionner des conséquences sur la production d'or noir.

La production nationale en Syrie demeure limitée. Selon un rapport de la Banque mondiale, elle s'élevait à 84.000 barils par jour sur les sept premiers mois de 2022, ce qui représente moins de 0,1% de la production mondiale.

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"Tensions circonscrites"

Ce sont davantage les potentiels effets d'entraînement sur les autres pays qui sont scrutés. Pour l'heure, le marché reste serein. Ce lundi, le contrat de février sur le Brent de mer du Nord, grande référence internationale du pétrole, prend 1,1% à 71,93 dollars le baril.

"Les marchés estiment que les tensions en Syrie resteront circonscrites et que les risques d'une perturbation plus large de l'approvisionnement en pétrole restent faibles", a déclaré à Bloomberg Jun Rong Yeap, stratège de marché chez IG Asia Pte à Singapour.

La hausse des cours du pétrole semble être davantage alimentée par la Chine, le plus grand importateur de pétrole au monde. Le Politburo chinois, a pour la première fois, depuis 14 ans modifié son approche en termes de politique économique. L'organe a annoncé lundi qu'il mettrait en œuvre une politique "modérément accommodante" en 2025, a indiqué Bloomberg. Ce qui augure d'un soutien renforcé des autorités à l'activité et donc, par ricochet, d'une demande de pétrole renforcée.

Par ailleurs, du côté de l'offre, Saudi Aramco, le géant pétrolier saoudien, a indiqué avoir baissé ses prix de janvier 2025 pour ses clients asiatiques à un plus bas depuis début 2021, souligne Reuters.

"La chute du gouvernement de la Syrie agite la scène géopolitique au Moyen-Orient, avec des implications potentielles pour la Russie et l'Iran, tous deux fidèles alliés de la Syrie. Cette évolution pourrait entraîner une légère hausse des prix du pétrole en début de séance, mais cette hausse pourrait être de courte durée. La récente décision de l'Arabie saoudite de réduire plus que prévu les prix du brut pour l'Asie pourrait freiner toute reprise", a expliqué dimanche soir Stephen Innes, analyste de marché de Spi AM.

Faiblesse de l'économie chinoise

Les cours du pétrole ont souffert cette année, le prix du Brent étant tombé durant l'été sous les 70 dollars le baril, ce qui ne lui était pas arrivé depuis 2021. Les cours ont été plombés par la faiblesse de la demande en lien avec la dégradation de la conjoncture chinoise.

"Depuis la mi-octobre, les prix du pétrole brut sont bloqués dans une fourchette étroite, l'escalade des tensions au Moyen-Orient et en Ukraine apportant un soutien haussier. Toutefois, la faible demande de la Chine et l'excédent de l'offre mondiale contrebalancent ces inquiétudes, d'autant plus que le marché s'attend à une surabondance de pétrole l'année prochaine", note Stephen Innes.

"Les opérateurs se concentrent sur les signes d'affaiblissement de la demande, en particulier de la part de la Chine, et sur la perspective d'un renforcement du dollar américain", soulignait, de son côté, la semaine dernière Ricardo Evangelista, d'Activtrades.

Les cours du pétrole étant libellés en dollars, une hausse du billet vert rend le pétrole plus onéreux pour les investisseurs dont la devise de référence n'est pas le dollar, toutes choses égales par ailleurs. Et pèse ainsi mécaniquement sur les cours.

"Ces perspectives sont soutenues par la résistance de l'économie américaine et la nécessité probable pour la Réserve fédérale de maintenir des taux d'intérêt élevés pendant une période prolongée", ajoute Ricardo Evangelista.

"Cette dynamique est renforcée par le projet de la nouvelle administration américaine d'augmenter les droits de douane sur les importations, une mesure qui devrait entraîner une hausse de l'inflation et limiter davantage la capacité de la Réserve fédérale à abaisser ses taux", poursuit-il.

Face à ce marché faiblard en termes de prix, l'Opep+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) a décidé la semaine dernière de prolonger de janvier à mars prochain des coupes de production représentant 2,2 millions de barils par jour.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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