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Pétrole Brent

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Pétrole brent : La baisse des stocks américains fait grimper les cours du pétrole, au plus haut depuis septembre

vendredi 27 décembre 2019 à 10h35
Le pétrole au plus haut depuis plus de trois mois

(BFM Bourse) - Le cours des barils de brut a atteint, jeudi, un niveau plus observé depuis les attaques contre deux sites de production saoudiens mi-septembre dernier, avec l'annonce d'une importante baisse des stocks américains. Porté par la trêve commerciale imminente et les réductions de production de l'Opep, l'or noir devrait rester bien orienté en 2020.

Fermé mercredi pour Noël, le marché pétrolier a rouvert jeudi et poursuivi sur la même tendance que depuis le début de la semaine. Par rapport à la clôture de mardi, le baril de Brent pour livraison en février a progressé de 1,07% pour s'établir à 67,92 dollars, quand le WTI texan pour même échéance s'est adjugé 0,93% à 61,68 dollars. Des niveaux que les deux références mondiales de pétrole brut n'avaient plus atteint depuis mi-septembre dernier et l'envolée de 15% en une séance après l'attaque d'installations pétrolières saoudiennes par des drones yéménites.

Tous les feux sont au vert

Les cours ont été portés jeudi, par les données de la fédération professionnelles American Petroleum Institute (API), qui a fait état d'une baisse des stocks de brut américain de près de 8 millions de barils, un chiffre nettement supérieur aux variations hebdomadaires traditionnellement observées. Selon Phil Flynn, de Prices Futures Group, celui-ci "reflète la demande croissante en pétrole dans le monde". "Avec des stocks à des niveaux record et une trêve commerciale imminente, les perspectives pour la demande mondiale en pétrole vont continuer de monter" ajoute le spécialiste.

Les acteurs du marché attendent désormais les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) -dont la publication a été décalée à vendredi au lieu de mercredi, en raison de Noël- et dont les chiffres sont considérés comme plus fiables que ceux de l'API.

Selon la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg, les analystes s'attendent à une baisse des stocks de brut moindre que celle annoncée par l'API, de l'ordre de 1,5 million de barils, ainsi qu'à une hausse de 1,6 million barils pour ceux d'essence et à une augmentation de 600.000 pour les autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole), pour la semaine achevée le 20 décembre.

Vers un regain de demande avec la trêve commerciale

L'or noir a profité ces dernières semaines de la confirmation par la Chine et les Etats-Unis d'un accord commercial préliminaire, qui pourrait être signé dès le mois de janvier. Le bras de fer que se livrent les deux premières économies mondiales depuis près de deux ans à coups de sanctions douanières réciproques a pesé sur la demande mondiale, donc mécaniquement sur les prix pétroliers.

Les acteurs du marché ont également bien accueilli la décision par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, début décembre, de réduire encore plus leur production afin de soutenir les cours.

"Mettre fin aux baisses de production de l'Opep+ en 2020"

Ces limitations de production pourraient néanmoins ne pas s'éterniser, à en croire les déclarations du ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak. Ce dernier a en effet affirmé vendredi que l'Opep+ (l'Opep et ses alliés parmi lesquels la Russie) "devrait envisager de mettre fin l'an prochain à ses baisses de production". "Ce n'est pas un processus sans fin" a-t-il répété, ajoutant qu'une décision sur la sortie "devra être prise progressivement pour conserver notre part de marché et afin que nos entreprises puissent être en mesure de mettre en oeuvre leurs projets", a ajouté le ministre sur l'antenne de Rossiya 24 TV.

Malgré cette déclaration, les cours de l'or noir restent bien orientés vendredi matin, le baril de Brent grignotant encore 0,44% à 68,22 dollars quand celui de WTI texan grappille 0,39% à 61,92 dollars. Les cours des deux références mondiales de brut se rapprochent ainsi de leur sommet annuel, le Brent évoluant désormais à moins de 10% de son plafond touché le 25 avril dernier en séance (à 75,6 dollars), quand le "light sweet crude" est à seulement 7% de son plus haut de 2019, atteint deux jours auparavant (à 66,6 dollars le 23 avril dernier).

Quentin Soubranne - ©2025 BFM Bourse
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