(BFM Bourse) - Après trois baisses consécutives, France Télécom a regagné un peu de terrain vendredi (+1% à 24.94 euros). Sur l'ensemble de la semaine, l'action de l'opérateur historique de télécommunications cède néanmoins 3.9%.

Au terme de quatre mois de hausse ininterrompue, les investisseurs ont jugé préférable de prendre leurs bénéfices en l'absence de nouveaux éléments qui auraient pu servir de catalyseurs. La réunion du 5 décembre n'a que partiellement répondu à leurs attentes en matière de perspectives de croissance et de politique de rémunération. Après les annonces ambitieuses faites le 11 octobre par l'espagnol Telefonica, la confirmation par FT d'un dividende compris entre 1.20 et 1.30 euro et la prévision d'un cash flow organique supérieur ou égal à 7.5 milliards d'euros en 2008 ont souffert de la comparaison.

France Télécom "n'a pas traité très clairement de la question de la croissance moyen terme, et s'est cantonné à des objectifs précis pour 2008 seulement", font remarquer les analystes de CM-CIC Securities, qui ne sont pas surpris, "dans la mesure où le groupe évolue toujours dans le cadre de son plan NExt, dont l'objectif majeur reste le désendettement".

Le broker préfère ainsi souligner l'orthodoxie managériale de France Télécom, qui "semble constituer un gage sérieux d'atteinte des objectifs clairement énoncés". Au vu d'un "potentiel d'appréciation attractif", CM-CIC Securities a donc réitéré sa recommandation "Accumuler" et son objectif de cours de 29 euros.

Parmi les autres réactions d'analystes, Oddo a relevé son objectif de cours de 28 euros à 29 euros tout en maintenant son opinion "Achat", Dresdner a réitéré sa recommandation "Surpondérer" et son objectif de 27.3 euros. Moins optimiste, Exane BNP Paribas a abaissé sa recommandation de "Neutre" à "Sous-performance" avec un objectif de 25.2 euros.

Enfin, JPMorgan a confirmé sa recommandation "Sous-pondérer" en relevant néanmoins son cours cible de 21.1 euros à 21.9 euros. Le broker a regretté que FT n'ait pas apporté de réponse probante sur le projet potentiellement coûteux de déploiement de la fibre optique. La question de l'arrivée d'un quatrième opérateur de téléphonie mobile en France et ses éventuelles répercussions sur Orange aurait aussi mérité davantage de précisions selon lui.