(CercleFinance.com) - Comme tel est le cas depuis la veille, l'once d'or tente de confirmer son rebond sur les 1.160 dollars en s'attaquant aux 1.200 dollars. Sans succès pour l'instant, mais l'opération se poursuit. Au terme du premier fixing du jour sur le marché de Londres, l'once de métal jaune cotait 1.195,50 dollars (- 4$ et - 0,33% par rapport au fixing de mercredi après-midi) et 906,025 euros (- 5,03E et - 0,55%).
Dans son dernier commentaire de marché daté du 3 août, le négociant aurifère helvétique MKS Finance notait que “une corrélation négative plus normale entre l'or et le dollar semble avoir repris le dessus”. Historiquement, le cours de l'or avait tendance à monter lorsque le dollar baissait (face à l'euro notamment), puisque le billet vert est sa principale devise de négociation. Cette relation quasi-mécanique avait été mise à mal depuis près d'un an et tout spécialement au plus fort des inquiétudes de la crise souveraine européenne.
Toutefois, la relation historique fonctionne assez mal : pendant le laps de temps séparant les deux derniers “fix”, la parité eurodollar est passée de 1,3144 à 1,3213, soit une dépréciation de du dollar de 0,50%.
MKS Finance ajoute que Pékin va libéraliser davantage son secteur aurifère, notamment dans son volet financier. La Chine autorise maintenant ses banques “à importer et exporter plus d'or, ce qui s'inscrit dans le cadre d'un programme visant à développer le marché de l'or du pays”. “Dans un communiqué, la Banque populaire de Chine [la banque centrale chinoise, NDLR] a également déclaré que les banques seraient autorisées à couvrir leurs investissements en or sur les marchés étrangers, ce qui devrait encourager les prêts bancaires domestiques aux firmes aurifères chinoises voulant s'implanter hors de Chine”, écrit MKS.
Selon le négociant helvétique, le but est ainsi d'accentuer le poids du yuan sur le marché des produits dérivés aurifères. Ce serait la cause de la hausse enregistrée par l'or hier, selon la maison-mère de l'affineur PAMP.
En tout cas, du côté des investisseurs, l'appétit de métal jaune n'est pas revenu. Au contraire : l'encours de lingots adossé au principal produit financier permettant de jouer l'or en Bourse, le SPDR Gold Shares américain, a de nouveau reculé hier de 450 kilos à 1.281,83 tonnes. Il ne cesse pratiquement pas de se contracter depuis son record historique des 1.320,44 tonnes des 29 et 30 juin.
D'un point de vue graphique, ScotiaMocatta se félicitait hier soir que l'or ait clôturé sa 6ème séance consécutive de hausse sur le marché spot, à 1.194 dollars. Des résistances sont identifiées à 1.186 et 1.203. “Aux niveaux actuels, nous demeurons 'neutres' après six semaines de baisse, et dernièrement six séances de hausse”, écrivent-ils.
Selon MKS Finance, “les prochaines semaines devraient être décisives pour l'or.” Le négociant helvétique estime que si les 1.200 dollars étaient tenus, “les investisseurs reviendraient alors en piste et nous pourrions voir l'once tester ses plus hauts historiques. Le prix du métal jaune, qui s'est maintenant stabilisé, attend actuellement un catalyseur”, concluait le négociant.
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