(CercleFinance.com) - Le métal jaune n'a pas échappé au vif mouvement de correction qui, hier, a saisi la quasi-totalité des classes d'actifs, des actions au pétrole et autres matières premières en passant par l'or et l'euro malmené par les PIGS (Portugal, Irlande, Grèce et Espagne). Lors du premier fixing de la journée sur le marché de Londres, l'once de 31,10 grammes cotait 1.052,25 dollars (769,02 euros), en baisse de 2,8% par rapport aux 1.183,25 dollars d'hier après midi.
Pour mémoire, l'or cotait 1.102,50 dollars hier matin, toujours à Londres. Cette dégringolade de 50 dollars en 24 heures est la plus marquée qu'ait connu l'or depuis deux ans. Les 1.052 dollars n'avaient plus été atteints à Londres depuis le 2 novembre dernier.
Le renforcement qu'a connu le dollar, qui s'est repris de près de 2,5% contre l'euro depuis mercredi midi, tend mécaniquement à peser sur le cours de l'or, considéré comme un anti-dollar. Ce dernier gagne encore ce matin 0,20% contre l'euro, vers 1,37 $/E. Les inquiétudes sur les dettes publiques de pays comme la Grèce, et maintenant le Portugal, voire l'Espagne, l'Irlande ou l'Italie contribuent à plomber la monnaie unique, autant que la faiblesse relative de ses perspectives de croissance.
D'un point de vue technique, les moyennes mobiles à 50 jours (1123,41 $) et à 100 jours (1093,95$) ont été toutes deux cassés en l'espace d'une dizaine de jours. Celle à 200 jours se situe à 1.019 dollars.
Les liquidations de leurs positions par les investisseurs semblent se poursuivre, et atteindre aussi les ETF aurifères, refuge traditionnels des investisseurs 'long / buy & hold' : hier soir, l'encours du premier de ces produits permettant de jouer l'or en Bourse, le SPDR Gold Shares américain, a rétrocédé près de 6 tonnes à 1.104,55 tonnes. Il avait culminé récemment vers 1.133 tonnes, fin décembre.
Dans son commentaire d'hier au soir, ScotiaMocatta évoque des 'ventes de fonds' qui ont tiré l'or à la baisse. 'L'or a enregistré des pertes passives qui ont balayé tous les supports techniques à portée', commentent les analystes à propos de la séance de la veille. 'Les investisseurs 'longs' entreront aux cours actuels à leurs propres risques, une telle perte en appelant d'autres comme tel a été le cas en décembre', précisent les analystes. Ils voient un support vers 1.050 dollars puis un autre, plus marqué, à 1.025. 'A ce stade, il vaut mieux éviter de rattraper un couteau qui tombe', conseillent-ils.
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