(BFM Bourse) - La société française, spécialisée dans le bouchage et l'élevage du vin, a fait état des résultats "les plus élevés de son histoire" au titre de son exercice 2021-2022, dans un contexte de reprise progressive des investissements des viticulteurs. Pour le millésime en cours, Oeneo prévient que le rythme de croissance sera plus modéré qu'en 2021-2022, sans pour autant donner plus de détails, "compte tenu d'une base de comparaison exigeante et d'un contexte économique et géopolitique complexe."
A l'image de la maison champenoise Laurent-Perrier, Oeneo a enregistré lors de son exercice 2021-2022, les résultats "les plus élevés de son histoire" malgré la crise sanitaire et les tensions inflationnistes récentes. L'ex-Sabaté Diosos explique cette performance réalisée sur le millésime écoulé "par une forte croissance de l'activité et des résultats, dans un contexte de reprise progressive des investissements des viticulteurs." Le titre progresse de 2,40% à 14,95 euros, et affiche une progression de près de 9% depuis le début de l'année.
Spécialiste de l'élevage et du bouchage des vins, c'est-à-dire producteur de fûts, cuves et tonneaux d'un côté, et de bouchons de l'autre (la société est notamment numéro 2 mondial du marché des bouchons en liège et à l'origine du bouchon "Diam" conçu avec le CEA), a généré sur l'exercice 2021-2022 un chiffre d'affaires de 326 millions d'euros, en hausse de 19,5% par rapport à l’exercice précédent et 12,2 % comparé à l’exercice 2019-2020.
Le cap des 300 ME de chiffre d'affaires franchi
Le groupe se félicite d'avoir franchi pour la première fois le cap des 300 millions d'euros de chiffre d’affaires. L'activité d'Oeneo a été portée par la croissance de la "division bouchage" qui continue de gagner des parts de marchés et, d’autre part, par une reprise de l’activité "élevage" (fourniture de solutions d’élevage du vin ou de spiritueux aux principaux acteurs du marché), en particulier sur la fin de l’exercice. Oeneo est présent sur ces deux activités depuis le rapprochement en 2001 entre Sabaté, société active dans le bouchage pour le monde du vin, et Diosos, leader dans les fûts de chêne (elle-même issue du rapprochement entre les sociétés Seguin Moreau et Radoux).
Le résultat opérationnel courant progresse de 17,4% à un niveau "record" de 54 millions d'euros. Durant son exercice 2020-2021, l'entreprise a su contenir les tensions inflationnistes sur les approvisionnements et sur les coûts de production, grâce une "bonne maîtrise de ses charges opérationnelles et à sa capacité à répercuter en grande partie ces hausses sur les prix de ventes." La marge opérationnelle courante ressort ainsi à 16,6% du chiffre d'affaires, en ligne avec les objectifs du groupe. Quant au résultat opérationnel, il progresse de son côté à 49,2 millions d'euros, en hausse de +9,9%, intégrant des charges non courantes à hauteur de 4,8 millions d'euros. Oeneo précise qu'elles sont constituées principalement de coûts ponctuels dans la division "élevage" issus du redressement des Etablissements Cenci acquis en mai 2018. Le résultat net suit la même trajectoire et progresse de 17,9% à 37,1 millions d'euros.
Un bonus pour les actionnaires
La structure financière d'Oeneo est saine avec des capitaux propres à 338,6 millions d'euros pour un endettement net contenu à 7,9 millions d'euros au 31 mars 2022, soit un taux d'endettement net très faible de 2,3%. La trésorerie disponible s'élève quant à elle à 60,8 millions d'euros. Le conseil d'administration proposera à la prochaine assemblée générale le versement en numéraire d'un dividende ordinaire de 0,30 euro par action assorti d'un bonus pour les actionnaires avec un dividende exceptionnel de 0,30 euro par action au titre de l'exercice 2021-2022.
Pour l'exercice 2022-2023, Oeneo affiche sa confiance sur la "poursuite de son développement", mais prévient que le rythme de croissance sera plus modéré qu'en 2021-2022, sans pour autant donner plus de détails, "compte tenu d'une base de comparaison exigeante et d'un contexte économique et géopolitique complexe." Le groupe affirme également rester vigilant à la trajectoire de coûts pour préserver sa rentabilité opérationnelle courante.
"Dans une perspective de plus long terme, pour faire face à la croissance de l'activité bouchage, le groupe prépare le lancement de la construction d'une nouvelle capacité de production de bouchons Diam pour un investissement de l'ordre de 25 millions d'euros qui devrait s'étaler sur une durée de trois ans", ajoute le groupe dans son communiqué.
Recevez toutes les infos sur OENEO en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email