(BFM Bourse) - Le spécialiste des processeurs graphiques est redevenu la première capitalisation boursière mondiale, mardi après la clôture, devant Microsoft. Ce qui vient consacrer un rebond prononcé de la valeur qui prend 60% depuis ses plus bas atteints en avril.
Sacrée remontada boursière pour Nvidia. Depuis ses plus bas accusés en avril dernier, lorsque l'action était tombée autour de 87 dollars dans la foulée des annonces sur les droits de douane américains réciproques, le titre du spécialiste des processeurs graphiques a repris 62,5%.
Ce rallye a permis à la société dirigée par Jensen Huang de regagner, d'un souffle, mardi soir à la clôture de Wall Street, la couronne de première capitalisation boursière mondiale.
Nvidia s'est adjugé 2,8% est sa capitalisation a été arrêtée à 3.444 milliards de dollars, contre 3.441 milliards de dollars pour Microsoft. Selon CNBC, le groupe n'avait plus été en tête du classement des plus grandes capitalisations mondiales depuis le 24 janvier. La société a ainsi repris en un peu plus d'un mois 1.300 milliards de dollars de capitalisation.
>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading
De bonnes perspectives
Nvidia a été porté mardi par des annonces de Meta. "L'accord conclu par Meta avec le plus grand exploitant nucléaire américain pour une durée de 20 ans a semblé dynamiser le secteur" des semi-conducteurs, note Deutsche Bank. "Cela montre à quel point la demande en énergie liée à l'IA sera importante à l'avenir", ajoute la banque. L'annonce constitue aussi un nouveau signal rassurant sur les perspectives de l'intelligence artificielle.
La semaine dernière, les résultats et surtout les perspectives de la société avaient rassuré Wall Street. La société avait publié des revenus de 44,1 milliards de dollars pour le premier trimestre de son exercice 2025-2026, en hausse de 69% sur un an, supérieurs aux attentes.
Pour le deuxième trimestre, le point qui cristallisait les craintes du marché, Nvidia a indiqué anticiper des revenus de 45 milliards de dollars. Ce chiffre intégrait 8 milliards de dollars de pertes de revenus liés aux restrictions américaines qui, depuis le 9 avril, empêchent la société d'exporter des puces d'IA destinées spécifiquement au marché chinois.
Bien qu'inférieure aux attentes, cette prévision restait largement au-dessus des chiffres que redoutaient les investisseurs, certains évoquant un atterrissage à 41 milliards de dollars.
"En supposant que les restrictions imposées par Trump à la Chine n'aient jamais eu lieu, les chiffres pour ce trimestre seraient d'environ 53 milliards de dollars, ce qui témoigne de la demande historique massive que Nvidia voit se manifester à l'échelle mondiale dans le cadre de la révolution de l'IA", s'enthousiasmait Dan Ives de Wedbush.
Bank of America avait relevé sa cible à 180 dollars sur l'action (contre un cours autour de 140 dollars actuellement). La banque notait que Blackwell, l'architectures de puces de dernière génération de la société, plus performantes et plus économes en énergie, tournait désormais à plein régime et que la direction était confiante quant à l'amélioration de sa marge brute plus tard dans l'année.
Bank of America signalait aussi que le groupe avait désormais "dérisqué" le sujet de la Chine, en estimant à 15 milliards de dollars la perte totale de revenus causées par les restrictions de l'administration Trump. Autrement dit, la mauvaise nouvelle est passée, et est désormais intégré dans les cours et les prévisions d'analystes.
Recevez toutes les infos sur NVIDIA en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email