(BFM Bourse) - Le conflit à plus de 150 millions d'euros entre le pionnier des tests PCR et le ministère de la Santé britannique (DHSC) au sujet de l'extension d'un contrat de fourniture d'équipements et de test contre le coronavirus conclu en 2020 ne fait que s'envenimer. À la plainte déposée en avril par le DHSC, Novacyt répond en se pourvoyant à son tour en justice.
Corne d'abondance pour Novacyt en 2020, le marché britannique des tests de diagnostic du Covid-19 est depuis devenu une épine dans le flanc. Le conflit apparu l'an dernier avec son donneur d'ordre ne donne aucun signe de s'apaiser, au contraire : d'abord attaqué par le Department of Health and Social Care (DHCS, ministère de la Santé et des Affaires sociales), le groupe franco-britannique qui avait amplement tiré les fruits de sa maîtrise de la technologie dite PCR pendant la crise du coronavirus porte plainte à son tour.
Le 25 avril dernier, Novacyt avait annoncé que le DHSC avait déposé une plainte à l’encontre de Primerdesign Ltd, sa filiale britannique, et Novacyt S.A., la maison mère, dans le cadre du litige contractuel évalué à 134,6 millions de livres sterling apparu le 9 avril 2021 concernant une extension du contrat initialement envisagée en septembre 2020.
La société, issue de la fusion en 2014 du français Novacyt et du britannique Lab21, et surtout du rachat en 2016 de Primer Design qui lui avait permis de mettre la main sur la fameuse technologie (peu connue à l'époque) dite d'amplification en chaîne par polymérase, ou PCR, a déposé mercredi une défense de la plainte en justice reçue en avril mais aussi une contre-plainte de 81,5 millions de livres sterling contre le DHSC. Le montant de la contre-plainte est en ligne avec les niveaux précédemment annoncés par Novacyt, plus les intérêts associés.
"La société reste convaincue de détenir de solides arguments pour défendre la réclamation et faire valoir ses droits contractuels, notamment le recouvrement des sommes dues par le DHSC", mentionne Novacyt, sans être en mesure de fournir davantage de commentaires à l’heure actuelle compte tenu des contraintes juridiques.
Le cours de Novacyt évoluait peu à l'annonce de cette contre-offensive (1,576 euro, -0,19%), en repli de 64% depuis le début de l'année après les 55% perdus en 2021. Une baisse qui n'efface pas totalement toutefois l'envolée exceptionnelle du titre en 2020 : l'action Novacyt s'était en effet alors envolée de... 5700%.
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