(CercleFinance.com) - Dans une interview accordée aux Echos, Frédéric Vincent, qui doit succéder à Gérard Hauser au poste de président-directeur général du leader mondial des câbles, fournit quelques détails sur la stratégie à long terme du groupe.

Malgré un contexte difficile, Frédéric Vincent explique au quotidien qu'il entend poursuivre le développement de Nexans par des 'acquisitions ciblées', expliquant que 'le marché des câbles n'a pas terminé sa consolidation'.

'En Chine, en Russie, au Moyen-Orient, il existe des acteurs régionaux, des sociétés de 500 à 800 millions de dollars de chiffre d'affaires, qui n'ont pas toujours les moyens d'investir et préfèrent s'adosser à un groupe plus puissant', souligne-t-il. Il y a donc des 'occasions à saisir, pour autant que les prix restent raisonnables', assure-t-il aux Echos.

Le futur PDG, qui occupait les fonctions de numéro deux depuis 2006, se montre aussi rassurant sur la situation financière de son groupe, qui dispose selon lui d'un bilan solide et des moyens de poursuivre son développement sans lever de fonds.

Autre précision importante: Nexans serait à la recherche de deux ou trois actionnaires de référence, selon Frédéric Vincent. A l'heure actuelle, le géant des câbles compte un actionnaire stable, le chilien Madeco, qui pointe à 9% du capital.

Rappelons que le groupe a publié un chiffre d'affaires en repli de 17% à taux de change et structure constante. Aucune amélioration n'est prévue pour les mois à venir. 'Les prix se tiennent bien, mais les volumes chutent, en raison en partie du déstockage de nos clients, principalement dans le bâtiment, l'automobile et l'industrie classique', explique Frédéric Vincent dans son entretien au journal.

Au final, sur l'ensemble de l'année, 'notre chiffre d'affaires risque de baisser de 5% à 10%', prévoit le futur patron, qui maintient toutefois un objectif annuel de 6% de marge opérationnelle, contre 8,9% l'an dernier.

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