(BFM Bourse) - Sur fond de craintes inflationnistes dans les salles des marchés, en particulier depuis la validation quasi complète maintenant du nouveau plan de relance aux Etats-Unis, il est naturel que l'indice des prix à la consommation, l'une des mesures phare de l'inflation, soit scruté à la loupe. Ces différentes indices en réalité (en fonction de l'assiette de produits retenus) n'ont montré aucun signe d'échauffement particulier sur le mois de février en données finales. En particulier, hors alimentation et énergie (éléments jugés volatils), les prix n'ont grignoté que 0,1% en rythme mensuel, sous le consensus (+0.2%). De quoi apporter momentanément un peu de soulagement sur les actions du secteur technologiques, principales victimes à ce stade de ce retour d'un sentiment inflationniste.

Sur un an, la hausse des prix, sur la même assiette de référence, atteint tout de même 1.7%.

"Ces arbitrages sectoriels ont accéléré après le vote par le Sénat du plan Biden, qui alimente les anticipations de rebond rapide de l’activité économique. Les progrès de la campagne de vaccination aux Etats-Unis laissent également présager une forte croissance courant 2021." selon la recherche stratégique d'Aurel BCG.

Dans tous les cas, l'ouverture d'une phase de haute volatilité est confirmée. Les flux et reflux sur les marchés obligataires en constitueront le principal driver. Les récentes déclarations du patron de la Fed la semaine passée (devant le Sénat, puis lors d'une session de questions / réponses organisées par le WSJ) ont été jugées un peu trop attentistes, Jerome Powell se contentant de minimiser les inquiétudes sur une résurgence de l'inflation. "Le discours de Jerome Powell n’a pas réellement réussi à rassurer les investisseurs" et il en faudra davantage de la part de la banque centrale américaine dans les prochains jours pour apaiser le marché, a estimé John Plassard, directeur des investissements chez Mirabaud.

"La Fed va devoir agir pour contrer les risques inflationnistes et qu’il va remonter ses taux directeurs dans les deux prochaines années, alors que M. Powell a milité plutôt pour un long statu quo", pour Christian Parisot et Jean-Louis Mourier (Aurel BCG).

Côté valeurs, Tesla, qui affiche un bilan mensuel sur février de pratiquement -15%, a gagné pas loin de 20% sur la seule séance de mardi, à 673,58$. Les sommets historiques de l'action du constructeur automobile ultra innovant datent du 25 janvier en séance, au-delà des 900$.

A suivre les stocks de brut à 16h30.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

L'indice phare des valeurs technologiques de la cote américaine a tracé du 19 janvier au 03 mars une figure chartiste très peu avenante. Assimilable à un "épaule, tête, et épaule", ce "pattern" est basé sur une ligne de crête à 13 000 points, dont la confirmation d'une rupture (breakaway), engage désormais l'indice dans une phase décomposable (jambe) de réajustement. Phase très volatile dont la première cible baissière à 12 540 a été atteinte. Nous privilégiions un pullback (rejet graphique net) sur les 13 000 points qui a eu lieu mardi.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice Nasdaq Composite à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 13730.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 12540.00 points relancerait la pression vendeuse.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES