(BFM Bourse) - Le spécialiste du bois a dévoilé des comptes en nette amélioration au titre du premier semestre de son exercice décalé 2024-2025. Moulinvest cite des perspectives favorables pour son activité Bois Construction et s'attend à une progression de sa rentabilité au cours du second semestre.

Fondée en 1916, Moulinvest est présente sur tous les métiers du bois et elle est cotée sur Euronext Growth depuis 2011. Cette discrète entreprise basée dans le massif central, fabrique pour le secteur de la construction une large gamme de bois de structure et de couverture, mais aussi des murs en bois massif pour les maisons à ossature bois.

La société du Puy-de-Dôme propose également des produits d’aménagements extérieur, des piquets pour l’arboriculture et la viticulture ou bien des poteaux de lignes électriques et téléphoniques.

Entre 2020 et mai 2022, Moulinvest avait atteint des cimes boursières, avec un titre qui s'était enflammé de 1.000% pour atteindre plus de 66,20 euros. L'action avait alors été portée par une forte demande en produits de sciage destinés à la construction et à l’aménagement, elle-même favorisée par les politiques de lutte contre le réchauffement climatique.

Moulinvest a aussi massivement profité de l'engouement des consommateurs pour "l'énergie bois" considérée comme écologique et surtout économique face à l'envolée des prix de l’énergie "traditionnelle" dont le gaz, le fioul ou bien l'électricité liée à la guerre en Ukraine.

Mais cette fulgurante ascension des comptes et du cours de Bourse de Moulinvest a été stoppée par la crise dans le bâtiment, donc le fait générateur est la hausse des taux d'intérêt. Ce qui a évincé de nombreux ménages à la course à l'accession immobilière. Et la nette dégradation des comptes 2022-2023 et 2023-2024 clos fin août ont été révélateurs des difficultés traversées par le groupe familial.

Une amélioration des comptes

Ces difficultés semblent tout doucement être dans le rétroviseur de Moulinvest. La société familiale a dévoilé ses comptes pour son premier semestre clos fin février 2025, montrant une amélioration de ses performances financières.

A la Bourse de Paris, le marché salue cette progression de ces comptes. Moulinvest s'adjuge encore de 12% vers 12h30 après avoir bondi de près de 20% dans les premiers échanges de cette séance du mercredi 11 juin.

Moulinvest renoue déjà avec la croissance. Le chiffre d’affaires consolidé du groupe a progressé de 4,7% sur un an pour atteindre à 48,9 millions d’euros au titre du premier semestre de l’exercice 2024-2025. Le spécialiste du bois attribue cette hausse de ses ventes à une progression de 9,5% de l'activité Bois Construction, qui a bénéficié "de l’effet cumulé d’une hausse des volumes et d’une hausse des prix de vente".

Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) bondit de près de 35% sur un an, pour s'établir à 8,83 millions d'euros, contre 6 millions d'euros à fin février 2024. Le groupe renoue aussi avec les bénéfices à l'issue de ce semestre. Le résultat net part du groupe s’élève ainsi à 1,57 million d’euros à l'issue de ce premier semestre 2024-2025, contre une perte de 200.000 euros à fin février 2024.

Par ailleurs, Moulinvest a dégagé au cours du semestre écoulé un flux de trésorerie d’exploitation de 4,2 millions d’euros là où la société en consommait 7,4 millions d’euros au premier semestre 2024.

Une hausse de la rentabilité au second semestre

En ce qui concerne ses perspectives, Moulinvest dit évoluer sur un marché du bois attractif offrant de la visibilité en dépit d'un "climat géopolitique et macro-économique toujours incertain",

La société cite des perspectives de commandes pour le second semestre favorables pour l’activité Bois Construction et stables pour l’activité Granulés de Bois.

"L’installation de son nouvel outil de réception des gros bois se finalise sur la fin de ce premier semestre. La hausse des volumes réceptionnés devrait ainsi permettre au groupe d’afficher une augmentation de son niveau d’activité", explique Moulinvest dans son communiqué.

Le spécialiste du bois s'attend à une progression de sa rentabilité au cours du second semestre en lien avec une poursuite de la réduction des charges externes et notamment les coûts énergétiques.