(BFM Bourse) - Le mastodonte des services informatiques dépasse les 3000 milliards de dollars de capitalisation à l'ouverture des marchés américains, un seuil qu'il avait brièvement franchi mercredi en séance. Jusqu'à présent, Apple était seul le pensionnaire de ce club très fermé.
Microsoft dépasse un cap que seul Apple avait franchi avant lui. Le mastodonte des services informatiques progresse de 0,45% à 404,33 dollars, vers 15h45 ce qui lui permet de passer le seuil des 3.000 milliards de dollars de capitalisation boursière- la valeur en Bourse de la totalité des actions - à 3.005 milliards de dollars, selon les données de companiesmarketcap.com.
Si cette avance se confirme à la clôture, Microsoft sera officiellement intronisé dans ce club très fermé dont Apple était le seul représentant depuis le mois de janvier 2022.
Mercredi, le géant informatique avait déjà franchi ce seuil en séance, et affichait au plus haut une capitalisation boursière de 3.009 milliards de dollars, avant de voir son avance se réduire et repasser sous cette barre symbolique à la clôture.
Apple reste toujours la plus grosse entreprise mondiale présente sur les marchés financiers, avec une capitalisation boursière évaluée à 3.021 milliards de dollars. Mais son hégémonie en Bourse a été récemment bousculée par Microsoft. Le groupe informatique avait temporairement détrôné la marque à la pomme comme plus grande capitalisation boursière mondiale, lors de la séance du 11 janvier.
Microsoft sur un nuage boursier
Il faut dire que Microsoft est la valeur en forme sur les marchés américains, soutenu par de bons résultats financiers, grâce à la dynamique de ses services d'informatiques dématérialisés (cloud) avec sa marque phare Azure. Et l'engouement pour les solutions d'IA générative de Microsoft donne des ailes à son action en Bourse. La société dirigée par Satya Nadella connaît donc depuis le début d'année un très beau parcours boursier. Son action gagne près de 9% après avoir gagné près de 57% en 2023.
Et en parallèle, le groupe de Cupertino enregistre un début d'année poussif en Bourse, et ne gagne qu'un peu plus de 5% depuis le 1er janvier. Le groupe à la pomme voit sa progression en Bourse ralentie par des ventes en berne en Chine au début de l'année, des risques d'ouverture d'une enquête antitrust aux Etats-Unis, ou encore des notes d'analystes peu convaincus. À titre d'exemple, Barclays, qui est passée à "sous-pondérer" sur l'action, équivalent de "vendre", table sur une faible demande pour l'iPhone 15 comme pour le futur et hypothétique iPhone 16.
Cette bataille entre les deux géants de la tech américaine rappelle celle qui s'est jouée en Europe au cœur de l'été dernier entre le mastodonte du luxe français LVMH et Novo Nordisk, le groupe pharmaceutique danois. Le match a tourné à l'avantage de ce dernier, en septembre. Porté par le succès de ses médicaments anti-obésité, Novo Nordisk a ainsi mis un terme à la domination de LVMH sur l'échiquier boursier européen depuis 2021. Le groupe français avait alors délogé Nestlé de sa place de première capitalisation européenne.
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