(BFM Bourse) - La banque américaine a relevé à l'achat sa recommandation sur le titre ainsi que son objectif de cours, passant à 35 euros contre 27 euros précédemment. Goldman Sachs table sur une rentabilité supérieure aux attentes et apprécie la politique de distribution aux actionnaires de la société.
Michelin a connu un parcours boursier compliqué, même si le titre a regagné un peu de couleurs depuis la fin 2022. Sur un an, l'action du fabricant de pneumatiques reste en baisse de 3,5% alors que le CAC 40 s'adjuge 8,2%.
Le groupe au Bibendum a notamment pâti de déceptions sur sa génération de trésorerie, elle-même causée par une inflation galopante sur les coûts.
Dans une note publiée ce lundi, la banque Goldman Sachs remarque que le titre de la société clermontoise a sous-performé l'indice paneuropéen Eurostoxx 600 de 5% et ses concurrents Pirelli et Continental de respectivement 7% et 11%.
Mais la banque américaine, elle, juge que Michelin va bénéficier de "vents porteurs" qui ne sont pas appréciés à leur juste valeur par le marché. Elle a en conséquence relevé son conseil à l'achat, contre "neutre" auparavant, tout en rehaussant son objectif de cours à 35 euros contre 26 euros.
Un pouvoir de fixation des prix
Goldman Sachs estime que Michelin devrait être en mesure de dégager un résultat opérationnel "des secteurs", le principal indicateur de rentabilité de Michelin qui correspond au résultat opérationnel retraité de certaines charges et certains produits, de 3,7 milliards d'euros en 2023, hors effets des devises, contre 3,3 milliards d'euros pour l'ensemble du consensus.
L'établissement est plus optimiste que ses pairs sur les volumes s'attendant à ce qu'ils soient quasiment stables (-0,5%) contre un repli de 1,9% pour le consensus.
Il s'attend à ce que la capacité de Michelin à tirer les prix et à orienter ses ventes vers des produits plus rentables (l'effet "prix-mix") ajoute plus de 1 milliard d'euros au résultat opérationnel des secteurs, par rapport à celui de 2022, avec en parallèle un impact négatif de 600 millions d'euros dû à l'inflation.
Goldman Sachs souligne le leadership du groupe en matière de fixation des prix et pense que la société est bien positionnée pour résister aux pressions sur ses tarifs. Car si les consommateurs peuvent favoriser des marques moins haut de gamme, sur le marché du remplacement, les risques s'avèrent limités pour Michelin, considère Goldman Sachs.
Une marque puissante
Surtout, Michelin possède un important atout: sa qualité. "Les pneus de la marque Michelin sont régulièrement élus meilleurs de leur catégorie par les magazines de pneus en Europe", note ainsi la banque. Elle rappelle que le cabinet Brand Finance attribue au groupe tricolore la plus forte valeur de marque parmi les fabricants de pneus, à 7,7 milliards de dollars, contre 4,3 milliards de dollars pour Continental et 1,5 milliard de dollars pour Pirelli.
Par ailleurs "nous pensons que le ratio de distribution de 50% [de dividende, NDLR] de Michelin, leader du secteur, et la possibilité de procéder à des rachats devraient également soutenir le titre", anticipe la banque.
Portée par l'opinion positive de Goldman Sachs, l'action Michelin avance de 3% vers 16h40, signant la deuxième plus forte hausse du CAC 40.
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