(BFM Bourse) - Premier groupe du CAC 40 à publier ses performances trimestrielles, LVMH a enregistré au troisième trimestre une nouvelle expansion à deux chiffres de ses ventes. Le numéro 1 mondial du luxe a pu compter sur son vaisseau amiral Louis Vuitton et sur une demande solide de la clientèle locale en Europe, aux Etats-Unis et au Japon.
Première société du CAC 40 à rendre des comptes aux investisseurs, LVMH a eu la lourde tâche d'ouvrir le bal des publications en ces temps orageux sur les marchés. Hermès et Kering en feront de même le jeudi 20 octobre.
Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le numéro un du luxe a tenu ses promesses. La copie rendue par le groupe aux 75 maisons est une nouvelle fois de qualité, et se paye le luxe de surclasser les attentes des analystes.
Cette publication de haute volée porte l’ensemble du secteur du luxe mais aussi le CAC 40. LVMH prend la tête de l'indice parisien avec un gain supérieur de 3%, Hermès gagne de son côté 2,8% tandis que Kering progresse de 1% dans le sillage du fleuron du luxe français.
Au cours du troisième trimestre, le chiffre d'affaires de LVMH tutoie les 20 milliards d'euros, pour s'élever à 19,75 milliards d'euros, soit une croissance organique de 19% sur un an. C'est 4 milliards de plus qu'au troisième trimestre de 2021. Les ventes ressortent ainsi supérieures au consensus qui tablait sur 18,87 milliards d'euros. Sur neuf mois, LVMH réalise des ventes de 56,5 milliards d’euros, en hausse de 28% par rapport à la même période de 2021. La croissance organique du chiffre d'affaires s’établit à 20%.
Les ventes en Europe, aux Etats-Unis et au Japon sont "en forte hausse depuis le début de l’année" et "profitent d’une demande solide de la clientèle locale et de la reprise des voyages internationaux." Son premier marché, l’Asie (y compris la Chine) "connaît une progression moindre sur les neuf premiers mois de 2022 même si le dernier trimestre s’améliore grâce à l’allègement partiel des restrictions sanitaires".
La division "mode & maroquinerie" moteur du groupe
Une nouvelle fois, l’activité "mode & maroquinerie" joue les locomotives avec une croissance organique de 24% (+31% en données publiées) de ses ventes sur les neuf premiers mois de 2022 par rapport à la même période de 2021 à 27,823 milliards d'euros. "Louis Vuitton brille à nouveau, toujours porté par une créativité exceptionnelle et par la qualité de ses produits", se félicite le groupe.
Dans les autres divisions, la croissance organique ressort à 14% pour les "vins et spiritueux" par rapport au troisième trimestre 2021 à 1,9 milliard d'euros, portée par "l'excellente dynamique" des maisons de Champagne de LVMH. Les "parfums et cosmétiques" (+12% en organique ) ainsi que les "montres et joaillerie" (+16%) restent également bien orientées.
Du côté de la "distribution sélective" regroupant Sephora et son activité de duty-free DFS, la croissance des ventes est de 20% en organique à 3,465 milliards d'euros sur neuf premiers mois de 2022. Sephora réalise "une excellente performance avec un fort rebond de l’activité de ses boutiques" tandis que DFS est pour sa part "affecté par la faiblesse persistante des voyages, en raison du maintien des restrictions sanitaires en Asie".
Une fidèle clientèle insensible à l'inflation
Malgré un contexte géopolitique et économique incertain, l'entreprise majoritairement détenue par la famille Arnault se dit confiant dans la poursuite de la croissance actuelle. Le groupe "maintiendra une stratégie centrée sur le renforcement continu de la désirabilité de ses marques, en s’appuyant sur l’authenticité et la qualité de ses produits, sur l’excellence de sa distribution et sur la réactivité de son organisation".
LVMH compte "sur le dynamisme de ses marques et le talent de ses équipes" pour renforcer encore en 2022 "son avance sur le marché mondial du luxe", selon la formule consacrée qu'emploie le groupe à chaque publication.
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