(BFM Bourse) - L'assemblée générale des actionnaires du joaillier new-yorkais a donné son aval au rachat du groupe par LVMH, malgré un prix rabaissé de 3%.

Les actionnaires du joaillier américain Tiffany ont voté mercredi en faveur de la proposition de rachat de LVMH, telle que révisée en baisse en octobre dernier, ce qui devrait permettre de finaliser le rapprochement début 2021.

En novembre 2019, les deux groupes avaient signé un accord de rachat de Tiffany au prix de 135 dollars par action qui aurait dû être finalisé dans le courant de cette année à la suite du vote favorable des actionnaires de l'américain, en février.

Mais les répercussions de la crise sanitaire ont incité l'acquéreur LVMH à renégocier les conditions de la fusion, jusqu'à annoncer qu'il renonçait finalement au projet.

Bataille judiciaire et renégociation du prix

Les deux parties ont alors décidé chacune de porter l'affaire en justice, mais elles ont finalement trouvé un terrain d'entente sous la forme d'une diminution du prix de 135 à 131,50 dollars par action avant d'en arriver à s'affronter au Tribunal. Le nouvel accord conclu fin octobre a mis fin à l'ensemble des actions judiciaires entreprises.

"Nous nous réjouissons d’avoir trouvé un accord avec LVMH à un prix attractif et de pouvoir désormais aller de l’avant. Le Conseil d’administration a considéré qu’il était dans l’intérêt de toutes nos parties prenantes de finaliser avec certitude cette opération", avait commenté alors le président de Tiffany Roger Farah, soucieux de mettre un terme à cette phase de contentieux malvenue à un moment où le groupe doit faire face aux conséquences de la crise sur ses ventes.

De son côté, Bernard Arnauld avait salué un nouvel accord "équilibré" permettant de reprendre le cours des discussions menées avec le management de Tiffany sur les modalités d’intégration. "Nous sommes plus que jamais convaincus du potentiel formidable de la marque Tiffany. LVMH est fier de bientôt accueillir en son sein la maison Tiffany et ses salariés, afin d’écrire ensemble un nouveau chapitre", avait ajouté le dirigeant français.