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Loreal : À bien y regarder, la croissance et les perspectives de L'Oréal rassurent, l'action décolle à la Bourse de Paris

mercredi 30 juillet 2025 à 15h30
L'Oréal grimpe en Bourse

(BFM Bourse) - Le groupe de cosmétiques a, sur le papier, vu sa croissance ralentir au deuxième trimestre. Mais des effets techniques polluent la lecture de cette performance qui cache en réalité une accélération. L'Oréal a également rassuré les investisseurs en indiquant attendre un marché de la beauté en croissance de 4% sur l'année.

À première vue, la copie livrée par L'Oréal, mardi soir après la clôture de la Bourse, n'avait pas grand-chose d'enthousiasmant. Sur le papier, la croissance a ralenti, au deuxième trimestre, atteignant 2,4% en données comparables, après 3,5% sur les trois premiers mois de l'année.

Sur l'ensemble du premier semestre, les revenus ont augmenté de 3% en données comparables tandis que le résultat d'exploitation a progressé de 3,1% à 4,74 milliards d'euros.

La société a manqué le coche sur la croissance, remarque UBS, le consensus (la prévision moyenne des analystes) tablant sur une progression des revenus de 2,9% en données comparables pour le deuxième trimestre.

De quoi crisper un peu le marché. Ce mercredi 30 avril, l'action L'Oréal a d'ailleurs ouvert en baisse de près de 2%. Mais la conférence téléphonique tenue par la direction de la société, ce mercredi matin, a changé la donne.

Le titre s'est rapidement retourné et l'action a pris jusqu'à 4,8% dans la matinée. Vers 15h10, L'Oréal prend 3,8%, signant la deuxième plus forte progression du CAC 40.

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Des effets de "phasage" informatique qui changent tout

Lors de la conférence téléphonique, la direction de L'Oréal est revenue dans le détail sur les effets de "phasage" lié à la transformation numérique de la société.

Le groupe de cosmétiques a déployé depuis l'an passé de nouveaux systèmes informatiques dans ses divisions, avec des calendriers de mise en place différents.

Le problème est qu'en raison de ces nouveaux outils, le pensionnaire du CAC 40 surstocke ses produits auprès de ses grossistes dans la zone ou la division où ces outils sont déployés.

Ce qui provoque des impacts considérables (et artificiels) sur la performance de ses divisions en termes de croissance d'un trimestre à l'autre.

Au deuxième trimestre, ces impacts ont obéré la croissance globale en données comparables de 130 points de base (1,3 point de pourcentage) alors qu'ils avaient au contraire gonflé de 90 points de base celle du premier trimestre.

Retraitée de ces éléments exceptionnels, la croissance de L'Oréal au deuxième trimestre n'a pas ralenti mais au contraire accéléré, passant à 3,7% après 2,6% sur les trois premiers mois de 2025.

"Après ajustement pour tenir compte de l'impact des effets de phasage, les résultats du deuxième trimestre de L'Oréal semblent satisfaisants, avec une accélération de la croissance sous-jacente par rapport au premier trimestre", juge Royal Bank of Canada.

Ces effets de phasage des systèmes informatiques changent par ailleurs beaucoup de choses au niveau des divisions.

Les ventes de "produits professionnels" (par exemple les articles dans les salons de coiffure) ont bondi de 11,5% au deuxième trimestre en données comparables. Mais en excluant les effets de "phasage", ce chiffre tombe autour de 7,5%.

A contrario, la division "luxe" (parfums, soins du visage) affiche une baisse de ses revenus de 1,9% au deuxième trimestre. En retraitant les impacts liés au "phasage", la performance est, en réalité, plus proche d'une croissance de 1% en données comparables.

Au niveau des régions, la croissance de l'Amérique du Nord, qui a atteint 8,3% en données comparables au deuxième trimestre, redescend autour de 4% ou 5% en excluant ces impacts artificiels.

À l'inverse, l'Asie du Nord (qui inclut la Chine) passe d'un plongeon de 8,8% à une quasi-stabilité. Dans cette région, la Chine a enregistré une accélération, passant d'une stabilité de ses revenus au premier trimestre à une progression de 3% au deuxième.

"La communication de la société sur les effets de phasage rassure car elle améliore la lisibilité de la performance du deuxième trimestre", apprécie un analyste.

Un marché de la beauté attendu en croissance de 4%

Ce dernier juge toutefois que le "gros" de la hausse de l'action de L'Oréal ce mercredi est surtout due au fait que le groupe a confirmé tabler sur un marché de la beauté en croissance de 4% en 2025, après une progression de 2% au premier trimestre et de 3% au premier semestre.

"Ce que nous avons vu jusqu'à présent nous rend confiants dans la capacité du marché de la beauté à croître autour de 4%, malgré les incertitudes économiques et géopolitiques", a affirmé le directeur général, Nicolas Hieronimus, aux analystes.

Le dirigeant a notamment souligné que le marché bénéficierait d'une base de comparaison plus favorable sur la seconde partie de 2025, car le marché de la beauté avait subi un coup de frein au second semestre 2024.

"L'appétit pour la beauté n'a jamais été aussi dynamique, aujourd'hui environ deux-tiers des personnes dans le monde estiment qu'il est important d'apparaître attrayant et svelte, soit six points de plus qu'il y a trois ans", a-t-il ajouté.

"Les résultats semestriels d'Oréal nous donnent confiance dans le fait que sa dynamique de croissance devrait s'améliorer au cours de l'année, soutenue par l'amélioration de la dynamique sur ses principaux marchés, à savoir les États-Unis et la Chine", juge Royal Bank of Canada.

"Grâce à des lancements plus proactifs à venir, sa croissance sous-jacente du chiffre d'affaires devrait approcher les 5 % au second semestre et répondre aux attentes", développe la banque canadienne.

"Les investisseurs jouent le fait que le point bas du marché de la beauté est désormais derrière nous et que le marché devrait revenir à des chiffres de croissance proches de leur niveau historique de 4% à 4,5%", explique l'analyste précédemment mentionné.

Ce spécialiste de marché évoque également un "effet rareté" pour expliquer la hausse de l'action L'Oréal. "Actuellement les déceptions s'enchaînent sur les grandes capitalisations et les groupes pharmaceutiques, comme Novo Nordisk (dont l’action a chuté de 23% mardi à la suite d'un avertissement sur résultats) ou même sur Hermès sur lequel le marché opère des prises de bénéfices", explique-t-il. "

"Cela ouvre la porte, dans cet univers des méga-capitalisations boursières, à un regard plus constructif sur L'Oréal qui présente un profil défensif, résilient, avec une croissance régulière", conclut-il.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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