(BFM Bourse) - Le groupes de cosmétiques a fait état d'une progression de ses revenus de 5,3% en données comparables au deuxième trimestre, un tantinet en dessous des attentes. La beauté dermatologique a souffert de même que l'Asie du Nord.
La saison des résultats s'avère difficile pour les sociétés spécialisées dans les biens de consommation, y compris pour le luxe, pour Nestlé, qui a abaissé ses prévisions la semaine dernière, ou encore pour Procter & Gamble qui a déçu Wall Street mardi.
Dans ce contexte délétère, L'Oréal limite la casse. Le groupe de cosmétiques a livré, mardi soir, ses résultats du premier semestre.
Scrutée avec la plus grande vigilance par le marché, la croissance du groupe sur le seul deuxième trimestre s'est établie à 5,3% en données comparables, à 10,88 milliards d'euros, marquant un ralentissement par rapport au 9,4% dégagés sur les trois précédents mois.
C'est un peu juste par rapport aux attentes, puisque le consensus attendait une croissance de 5,6% en données comparables. Jefferies note toutefois que les attentes des "buy-sides", c'est-à-dire pour simplifier les investisseurs, étaient probablement plus prudentes.
A la Bourse de Paris, l'action L'Oréal avance de 1,6% en début de séance, ce mercredi.
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Le Luxe se reprend
Par divisions, la sous-performance de L'Oréal par rapport aux attentes s'explique intégralement par la dynamique bien moins forte qu'escompté de la beauté dermatologique (Vichy, La Roche Posay). Cette division a enregistré une croissance en données comparables de 10,8% quand les analystes tablaient sur 17,4%. "Le gros raté dans la beauté dermatologique est préoccupant, compte tenu de la dynamique impressionnante que cette division connaissait jusqu'à présent", souligne Royal Bank of Canada.
Toutefois, les autres divisions ont dépassé les attentes, avec notamment la division "luxe" (par exemple les parfums Lancôme, Valentino ou Yves Saint Laurent) qui a accéléré sa croissance à 2,8% en données comparables, contre 1,8% au précédent trimestre.
Par régions, L'Oréal a surtout été pénalisé par l'Asie du Nord, région qui englobe la Chine, et où les revenus ont reculé de 2,4% en données comparables, après avoir baissé de 1,1% en données comparables au précédent trimestre, tandis que le consensus attendait une stabilité des ventes.
"En Chine continentale, le marché de la beauté est négatif au deuxième trimestre sur la base d’un comparable élevé, exacerbé par la faible confiance persistante des consommateurs", a expliqué L'Oréal. Plombé depuis plusieurs trimestres par la lutte contre les revendeurs du marché gris ("daigous"), le "travel retail" (ventes dans les aéroports) a continué de peser sur la croissance dans la région. Mais L'Oréal a indiqué avoir perçu des signes d'amélioration progressive.
L'Europe défie "la gravité"
La croissance en Amérique du Nord s'est établie à 3,4% contre un consensus à 3,6%. En revanche, l'Europe "continue de défier la gravité", remarque Jefferies, avec une croissance de 9,7% en données comparables, contre 8,2% attendu.
Sur l'ensemble du premier semestre, la croissance en données comparables de L'Oréal s'est établie à 7,3% en données comparables.
Le résultat d'exploitation a progressé de 8% à 4,6 milliards d'euros, tandis que la marge correspondante s'est inscrite à 20,8% contre 20,7% un an plus tôt, en ligne avec les attentes. Toutefois, l'amélioration de cette marge s'est opérée alors que les dépenses de publicités et de promotion rapportées au chiffre d'affaires ont reculé de 40 points de base (0,4 point de pourcentage), remarquent les analystes.
Le bénéfice net de L'Oréal s'est établi à 3,66 milliards d'euros contre 3,36 milliards d'euros un an plus tôt.
"Dans l'ensemble, les résultats ne sont pas excellents", tranche Royal Bank of Canada. Mais suffisant donc pour permettre à L'Oréal de satisfaire le marché.
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